L'impôt sur le revenu professionnel est le cheval de bataille de la direction générale des impôts (DGI) pour l'année 2018, a indiqué son directeur général, Omar Faraj. « L'impôt sur le revenu professionnel est notre cheval de bataille pour 2018. Ce n'est pas normal que certains contribuables s'acquittent de leurs impôts et d'autres participent de manière marginale », a affirmé M. Faraj, dans un entretien au quotidien « L'Economiste« , publié mardi. « Nous constatons des écarts importants entre les recettes de l'impôt sur le revenu prélevée à la source et l'IR déclaré par les professions libérales », a-t-il relevé. Citant l'exemple des médecins privés spécialistes, il a estimé que leur contribution était « très modique » par rapport à ce qui était raisonnablement attendu comme niveau de participation. « Nous ne pouvons pas continuer d'ignorer cette situation. Nous nous attaquons donc aux manifestations les plus flagrantes et les plus indécentes« , a-t-il souligné, faisant savoir que la DGI dispose aujourd'hui des informations qui lui permettent de relever ces incohérences. « La télé-déclaration et le télépaiement assurent la traçabilité qui englobe même des acteurs qui n'étaient pas jusque-là sur nos radars », a-t-il indiqué. Après avoir noté que les prélèvements de l'IR sur les salaires et la TVA qui ne sont pas reversés constituent des lignes rouges pour la DGI, M. Faraj a souligné que la DGI accepte de discuter avec les opérateurs sur les montages d'optimisation discale, mais non avec ceux qui collectent la TVA ou l'IR et ne les reversent pas, faisant observer que ce genre de comportement devient de plus en plus périlleux. Il a en outre fait savoir que les contrôles vont augmenter de manière continue et que 1000 contrôleurs y seront affectés, contre moins de 300 auparavant. « Cela s'effectuera sans recrutement, mais à travers un effort de redéploiement », a-t-il expliqué. Revenant sur le calendrier du basculement au numérique, le Directeur général des impôts a assuré que « tout sera prêt pour le début du mois d'avril prochain ». « A cette date, nous deviendrons une administration numérique intégrale. Avec cette mutation, nous avons besoin de former près de 2.000 collaborateurs et nous devons aller très vite », a-t-il dit.