La secrétaire d'Etat chargée de l'Habitat, Fatna Lkhiyel a appelé, samedi à Rabat, à développer des moyens de financement du logement novateurs, qui prennent en considération le pouvoir d'achat des citoyens et assurent la contribution des différents acteurs économiques. Dans une allocution à l'occasion de l'ouverture de la 34-ème session du Conseil des ministres arabes du logement et de l'urbanisme, relevant de la Ligue des Etats arabes, Mme Lkhiyel a souligné la nécessité de développer des mécanismes de financement de l'immobilier basés sur les expériences de plusieurs pays arabes qui mettent leur expertise à la disposition de tous, notant que la tenue de cette session est l'occasion d'examiner les enjeux de la politique urbaine et du logement et les contraintes et défis auxquels elle est confrontée. Elle a expliqué que l'expérience marocaine dans le domaine de la politique du logement est basée sur une approche globale, complète et intégrée en termes d'objectifs, de projets et de politiques, tout en englobant les dimensions économiques, sociales, culturelles, géographiques et environnementales et en impliquant les différents acteurs. La secrétaire d'Etat a ajouté que cette expérience est basée, également, sur l'encouragement de l'initiative privée et l'ouverture aux initiatives des citoyens et de la société civile, précisant que le secteur public conserve les rôles d'orientation, contrôle, supervision technique, juridique, technique, opérationnel et exécutif, dans le cadre de contrats-programmes. Cette approche a permis au Royaume de travailler sous des formes appropriées pour surmonter les défis et offrir un logement adapté aux différentes couches de la société, à des prix et à une qualité garantissant des conditions de vie décentes. Mme Lkhiyel a, en outre, rappelé les efforts déployés par le Maroc dans la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine, notamment en cas d'urgence ou de planification anticipée, à travers la conception de la rénovation urbaine et la création d'une agence nationale pour la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine, notant que ces réalisations sont tributaires d'une véritable volonté politique, que ce soit au niveau institutionnel, législatif ou financier. Pour sa part, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe pour les affaires économiques, Kamal Hassan Ali a souligné que les pays arabes disposent de capacités et de ressources énormes qui devraient être investis dans des programmes et partenariats visant, principalement, à promouvoir le secteur du logement, ainsi que la reconstruction de nombreuses villes détruites par les conflits et les guerres. Il a également souligné la nécessité d'activer la stratégie arabe pour le logement et le développement urbain et de développer la coopération avec les organisations arabes, régionales et internationales et les fédérations arabes concernées, notant que « garantir un logement adéquat n'est pas un luxe, mais une manifestation de la préservation de la dignité humaine« . Les participants ont souligné, lors de cette rencontre, l'importance de renforcer la coopération arabe dans le domaine du logement et de la reconstruction, d'évaluer et de développer l'action arabe commune dans ce domaine et de renforcer le rôle du secteur privé, précisant que les conflits et les guerres, les ressources limitées du financement, l'exode rural et la faiblesse de la recherche scientifique sont autant de défis qui doivent être résolus, à travers une approche globale et intégrée de la solidarité entre les pays arabes. Les travaux du Conseil des ministres du logement et de l'urbanisme arabes comprend, notamment, l'adoption de la Déclaration de Rabat englobant les principales recommandations et conclusions des réunions du Forum ministériel arabe sur le logement, pour la mise en œuvre du plan opérationnel de la stratégie arabe pour le logement et le développement urbain.