Le Burkina Faso, le Mali et le Niger quittent officiellement ce mercredi, la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, après plus d'une année de tensions diplomatiques entre les parties. Face à cette situation dans laquelle l'organisation régionale s'est montrée encore très fragile avec même, une certaine incertitude installée autour de son avenir, la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a décidé tout de même de maintenir ses portes ouvertes au dialogue, indique un communiqué de la CEDEAO relayé par la presse burkinabè. Dans ce sillage, l'organisation ouest-africaine a notamment demandé à ses pays membres, désormais au nombre de 12, de « reconnaitre jusqu'à nouvel ordre, les passeports et cartes d'identité nationaux portant le logo de la CEDEAO détenus par les citoyens » des trois pays sortants. Ces citoyens, ajoute la même source, devraient pouvoir continuer « à jouir, jusqu'à nouvel ordre, du droit de circulation, de résidence et d'établissement sans visa, conformément aux protocoles de la CEDEAO en la matière ». Les échanges de biens et de services entre les pays sortants et les pays membres pourront également se poursuivre selon les règles en vigueur de la CEDEAO. Ces mesures seront valables jusqu'à l'adoption « des modalités complètes de nos relations futures avec les trois pays« , tient à préciser la CEDEAO. Désormais unis dans le cadre d'une confédération : L'Alliance des Etats du Sahel (AES), le Burkina Faso, le Mali et le Niger reprochent à la CEDEAO d'avoir imposé à leur encontre des sanctions « inhumaines, illégales et illégitimes » après les putschs qui les ont portés au pouvoir. Ils estiment aussi que l'organisation ouest-africaine ne les a pas suffisamment aidés à lutter contre les violences jihadistes (.....). A noter qu'au niveau sous-régional, le Togo et le Ghana ont déjà amorcé une normalisation de leurs relations avec les pays de l'AES.