Le secteur des assurances a continué de démontrer sa solidité et sa résilience, avec des primes émises en hausse de 4,5% à 49,6 milliards de dirhams (MMDH) à fin octobre dernier, selon le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS). Cette augmentation a concerné aussi bien la branche Non-Vie (+4,6%) que la branche Vie (+4,4%) qui a repris sa dynamique de croissance après la forte décélération enregistrée en 2023, indique-t-on dans un communiqué sur la 20ème réunion du CCSRS, tenue mardi au siège de Bank Al-Maghrib (BAM) à Rabat. Sur le plan financier, le portefeuille des placements du secteur s'est apprécié de 4% à 243,4 MMDH, fait savoir la même source, ajoutant que les plus-values latentes ont augmenté de 62,3% par rapport à fin 2023 pour atteindre 35,2 MMDH, à la faveur de la reprise du marché boursier et de la baisse des taux. Le résultat net s'est amélioré, quant à lui, de 8% en glissement annuel. Lire aussi : Le secteur bancaire demeure résilient En termes de solvabilité, le secteur continue de dégager une marge moyenne largement au- dessus du minimum réglementaire sous le référentiel prudentiel actuel. Lors de cette réunion, le CCSRS, après avoir dressé le bilan de la feuille de route de stabilité financière couvrant la période 2022-2024, a analysé la cartographie des risques systémiques, passé en revue les résultats des travaux de son sous-comité mensuel et examiné plus globalement la situation du système financier et les tendances macroéconomiques observées et attendues. Le Comité a également fait le point sur la mise en œuvre des actions visant à renforcer la conformité et l'efficacité du dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Tout en saluant les progrès accomplis depuis la sortie du Maroc de la liste grise du GAFI (Groupe d'action financière), le CCSRS a rappelé la nécessité de poursuivre les efforts en perspective du troisième cycle des évaluations mutuelles du GAFIMOAN (Groupe d'action financière du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord) devant être entamé en 2026.