Le 26 novembre 2024, les Forces armées royales ont accueilli à Agadir le commandant de la Minurso, le général Mohamed Fakhrul Ahsan, pour échanger sur la coopération sécuritaire. L'attaque du Polisario à Mehbès et la situation au Sahara marocain ont été abordées. La rencontre s'inscrit dans le cadre des réunions régulières entre les Forces armées royales (FAR) et la Minurso. Elle s'est déroulée le mardi 26 novembre 2024 au siège de la Zone sud à Agadir. Le général de corps d'armée Mohammed Berrid, inspecteur général des FAR et commandant de la Zone sud, a reçu le général de division Mohamed Fakhrul Ahsan, commandant de la Minurso, accompagné d'une délégation de la force onusienne. Ce fut l'occasion pour les deux parties de saluer leur coopération exemplaire en matière de paix, de sécurité et de stabilité régionale. L'échange a principalement porté sur les derniers développements de la situation sécuritaire au Sahara marocain, comme l'indique la page officielle des FAR sur Facebook. Parmi les sujets abordés figurait l'attaque terroriste menée par la milice armée du Polisario le 9 novembre 2024 dans la ville de Mehbès, qui a visé, entre autres, une cérémonie célébrant le 49e anniversaire de la Marche verte. Pour rappel, des membres de la milice du Polisario ont lancé au moins 4 projectiles tombés à proximité du lieu de la cérémonie. Les tirs ont été effectués à partir de 4 véhicules tout-terrain venant de l'est du mur de défense. Lire aussi : L'Algérie, une haine maladive qui s'est affranchie de tout Aucune victime n'a été signalée. Les responsables de l'attaque ont été neutralisés grâce à l'intervention des Forces armées royales, qui ont déployé un drone à cette fin. Parmi eux se trouvait un haut responsable du groupe du Polisario, Abdelaziz Ould Bariya, ainsi que ses compagnons. Bien que la milice séparatiste, dirigée par Alger, ait revendiqué l'attaque, elle n'a pas reconnu avoir visé des civils. Cet incident rappelle l'attaque survenue à Es-Semara dans la nuit du 28 au 29 octobre 2023, qui avait ciblé des quartiers civils dans la ville, faisant un mort et trois blessés, dont deux graves, ainsi que des dégâts matériels. La Minurso avait été sollicitée pour constater les faits et les conséquences. Le Polisario avait décidé, le 13 novembre 2020, de rompre unilatéralement le cessez-le-feu de 1991, établi sous l'égide de l'ONU. Cette nouvelle escalade intervient alors que la résolution 2756 du Conseil de sécurité de l'ONU, adoptée le 31 octobre dernier, appelait l'Algérie et le Polisario à éviter toute action qui nuirait au processus politique. Dans cette résolution, le Conseil de sécurité « exprime une vive inquiétude quant à la rupture du cessez-le-feu, rappelant la proposition de la Minurso en février 2024 de mettre fin aux hostilités et d'éviter toute action mettant en péril la paix et la sécurité » et encourage le respect total de cette cessation des hostilités. Le Conseil de sécurité engage également la responsabilité du Polisario dans cette violation. Il prend ainsi acte des engagements pris par le Polisario auprès de l'ancien envoyé personnel. Malgré cela, il semble que la milice et ses soutiens persistent dans leur obstination.