« Le Sahara, qui a toujours été une terre marocaine, est une partie intégrante du Royaume du Maroc », ont affirmé les deux experts argentins spécialistes en relations internationales, Adalberto Carlos Agozino et Daniel Romero, considérant que la proposition d'autonomie, qualifiée de solution réaliste et généreuse, est la seule issue capable de faire tourner la page d'un conflit artificiel qui dure depuis plus de quatre décennies. Les deux experts, qui étaient les invités mercredi soir à Buenos Aires de la nouvelle rencontre périodique du Pôle de l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) en Amérique du Sud placée sous le thème « La proposition d'autonomie, une solution définitive au conflit artificiel autour du Sahara marocain », ont affirmé que le Sahara, à l'instar des autres régions du Maroc, est une partie intégrante du territoire du Royaume, qui n'a jamais été un territoire sans maitre (terra nullius), mais a toujours été une terre marocaine. Dans ce sens, M. Agozino, chercheur en sciences politiques à l'Université « John F. Kennedy » de Buenos Aires, a estimé que la proposition d'autonomie « est généreuse, réaliste et représente une bonne initiative viable qui peut contribuer à une solution basée sur des fondements juridiques et logiques de ni vainqueur, ni vaincu », notant que « toute demande en dehors de ce cadre et au dessus de ce plafond n'est que pure prétention fantaisiste ». Et l'auteur du livre « La Geopolítica del Sahara-Sahel » (La Géopolitique du Sahara-Sahel, 2013) d'ajouter que l'initiative d'autonomie permettra aux sahraouis de gérer leurs propres affaires à travers des institutions élues dans le cadre de la souveraineté marocaine, notant que l'initiative est sérieuse et crédible conformément au droit international. De l'avis de l'académicien argentin, le monde devient, de nos jours, plus réaliste et logique et ne dépend plus d'idéologies obsolètes, rappelant dans ce contexte la série de retraits de nombreux pays de leur reconnaissance de l'entité fantoche et soulignant que le séparatisme représente une menace pour la paix mondiale et que les pays du monde ne peuvent mettre en péril leur intégrité territoriale et permettre la création de micro états qui seraient une proie facile pour les terroristes. Lors de cette rencontre, marquée par la présence d'une pléiade d'académiciens, de chercheurs et de professionnels des médias, M. Agozino a dressé un aperçu historique de ce conflit régional créé de toutes pièces par l'Algérie, depuis la récupération par le Maroc de son Sahara des mains des colonisateurs espagnols suite à la Glorieuse Marche Verte et les manœuvres avec lesquelles Alger n'a cessé de contrecarrer l'intégrité territoriale du Royaume. Après avoir souligné que le Sahara était historiquement une terre marocaine, comme en témoignent les liens d'allégeance entre les Sultans du Maroc et les tribus sahraouies, l'expert argentin a réaffirmé que le conflit autour du Sahara n'aurait jamais existé sans les agissements d'Alger qui l'a créé « et qui doit aujourd'hui adopter une politique de bon voisinage avec le Maroc et cesser de soutenir le polisario, qui est en réalité une organisation terroriste qui a mené durant plus d'une décennie des opérations de nature terroriste ». De son côté, l'expert argentin, Daniel Romero, qui occupe le poste de directeur de l'Agence d'information argentine indépendante « Total News », a déclaré que face à l'initiative marocaine d'autonomie avancée, les séparatistes du polisario sont toujours otages d'idéologies et de discours dépassés en se retranchant derrière les slogans de « l'autodétermination » ou la menace d'un retour aux armes, dans un déni total du fait que l'autonomie proposée par le Maroc depuis dix ans, et que la communauté internationale a qualifié de sérieuse et crédible, est une forme d'autodétermination. Et d'ajouter que la thèse séparatiste ne convainc plus personne de nos jours et que d'année en année la vague de retrait des reconnaissances se poursuit en Amérique latine ou en Afrique et dans d'autres parties du monde, déplorant que le polisario a fait des camps de Tindouf une grande prison où il séquestre des personnes dans des conditions inhumaines en marchandant leur désarroi et en gonflant les chiffres de ladite population afin de bénéficier des aides humanitaires internationales qui sont systématiquement détournées. L'expert argentin a mis l'accent sur le fait que la grande partie des aides n'atteint pas sa destination et finie commercialisée au marché noir pour acheter des biens immobiliers en Espagne au nom de dirigeants du polisario, rappelant dans ce contexte les conclusions du rapport de l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) qui confirment le détournement systématique des aides humanitaires internationales destinées aux séquestrés des camps de Tindouf. A cet égard, il a expliqué que de nombreuses organisations ont compris suite à la divulgation des pratiques frauduleuses du polisario par l'OLAF que l'aide humanitaire n'atteignait pas sa véritable destination, les poussant ainsi à suspendre ces aides, notant que le polisario et ses mentors font durer ce conflit afin de continuer à s'enrichir au détriment des séquestrés. Et de conclure que seule l'autonomie mettrait fin aux violations des droits de l'homme dans les camps de Tindouf où les détenus sont affamés et où les formes les plus flagrantes d'esclavage sont pratiquées, notamment contre les femmes et les enfants, tout en affirmant que la communauté internationale est appelée à mettre un terme à ces atrocités commises par le polisario. Le pôle Amérique du Sud de la MAP, dont le siège se trouve à Buenos Aires, œuvre à organiser des rencontres périodiques en présence de médias locaux et internationaux, avec des personnalités de différentes factures, pour mettre en lumière des questions d'actualité et d'autres intéressant les relations entre le Maroc et l'Amérique Latine.