* Une année marquée par un contexte difficile du secteur touristique dans son ensemble * Les unités du Groupe continuent de performer au dessus de la moyenne du marché Amine Echcherki, président du Directoire du groupe Risma, accompagné de Sofia Benhamida, membre du Directoire, a présenté jeudi à Casablanca les résultats de son groupe. Ceux-ci atteignent le chiffre de près de 1,5 milliard de dirhams, malgré une conjoncture extrêmement difficile pour le secteur touristique et hôtelier en particulier. En effet, le tourisme national traverse depuis le début de l'année une période difficile liée au contexte international actuel, avec une baisse des nuitées de -6,3 % et une baisse du taux d'occupation du marché de -4 pts par rapport à 2014. Malgré cette contre-performance et avec un taux d'occupation consolidé à 64 %, les unités du Groupe RISMA continuent de performer au dessus de la moyenne du marché qui, au 31 décembre 2015, affiche un taux d'occupation de 40 %. Cette conjoncture s'est reflétée sur les performances de l'entreprise qui affiche un chiffre d'affaires consolidé à 1 milliard et 474 millions de DH (MDH), en baisse de -5 % par rapport à 2014 en données publiées et de -2 % en données comparables (hors Sofitel Fès). L'abandon du Sofitel Palais Jamâi à Fès a, en effet, impacté le chiffre du groupe, affecté en même temps par les irrégularités dénoncées dans la gestion du Sofitel Agadir, souffrant d'un manque à gagner de 127 MDH détournés sur une période de trois ans... Amine Echcherki , tout à sa volonté de transparence , n'a esquivé aucune question et demeure animé d'un optimisme de bon aloi. Le segment luxe et haut de gamme a ainsi affiché une baisse de -53 MDH, principalement liée à la sortie du Sofitel Fès (-47 MDH). Le segment milieu de gamme, comprenant les hôtels Novotel et Mercure affiche quant à lui un chiffre d'affaires en baisse de -9 MDH, et le segment économique (Ibis) une baisse de -20 MDH. Dans un communiqué publié en 2015, Risma avait déjà souligné avoir été informée par Accor Gestion Maroc, la société qui gère ses hôtels, de la constatation d'irrégularités comptables dans un site hôtelier du groupe. « Le management a immédiatement mandaté un audit auprès d'un cabinet de renommée internationale afin d'identifier les impacts sur les comptes, mais d'ores et déjà et par mesure de prudence, il a été décidé de constituer une provision de 50 millions de dirhams dans les comptes au 30 juin 2015 », avait fait savoir l'entreprise qui gère entre autres les marques Ibis, Sofitel, Mercure, Pullman, ou encore Novotel. En raison de ces irrégularités, combinées à la crise que traverse le secteur du tourisme au Maroc, Risma a le mérite d'annoncer avec honnêteté des résultats en dessous des prévisions. Comme annoncé en décembre 2015, les comptes consolidés au 31 décembre 2015 sont impactés par un ajustement de -127 MDH (impact capitaux propres -113 MDH et impact RNPG -13 MDH) relatif àla correction comptable des irrégularités constatées sur un complexe hôtelier du Groupe. Ceci a conduit la société à publier des comptes consolidés proforma 2014, corrigés des ajustements relatifs àl'année 2014. Dans les comptes sociaux, l'impact sur le résultat avant impôt est pris en totalité sur l'année 2015 pour -124 MDH. L'ajustement comptable effectué impacte directement le résultat net social, qui se situe à -81 MDH au 31 décembre 2015. Le résultat net consolidé(RNPG) s'élève pour sa part à-71 MDH. A noter que le RNPG est en retrait de -147 MDH par rapport au RNPG publié lors de la note d'information 2014. Cet écart s'explique principalement par une baisse d'activité en consolidé ayant un impact de -50 MDH, les irrégularités citées précédemment ayant un impact de -13 MDH, et un report des opérations exceptionnelles (cession de réserves foncières) ayant un impact de 84 MDH. En 2016, Risma prévoit la construction de 3 nouveaux hôtel Ibis, à savoir l'Ibis Rabat Agdal, l'Ibis Casablanca Gare et l'Ibis Abdelmoumen. Le Groupe est par ailleurs engagé dans une démarche stratégique d'amélioration de sa rentabilité, passant pas la maîtrise de son développement et de ses équilibres financiers, ainsi que l'optimisation de son portefeuille d'actifs (cession des actifs non stratégiques et des bases foncières).