Les salariés de l'avionneur américain Boeing à Seattle (ouest) ont entamé vendredi une grève, pour la première fois depuis 16 ans, suite à un vote en masse des membres de son plus grand syndicat rejetant une offre de l'administration. Les membres de l'International Association of Machinists And Aerospace Workers (IAM), qui représente 33 000 employés de Boeing, observent depuis ce vendredi à minuit un arrêt de travail, avec la mise en place de piquets de grève à l'usine de Renton, près de Seattle, qui fabrique l'avion vedette de Boeing, le 737 Max. Les grévistes demandent en particulier une hausse des salaires et une contribution plus conséquente de la compagnie au régime d'assurance maladie. L'offre de Boeing ne compensait pas 16 années de stagnation des salaires, ni la hausse des frais de santé ou la délocalisation de milliers d'emplois syndiqués, a déclaré à la presse Jon Holden, président du district 751 de l'IAM. Lire aussi : Boeing suspend les vols tests du 777X après la détection de défaillances "Nous allons revenir à la table des négociations aussi vite que possible", a-t-il promis. Suite à ce débrayage, l'action Boeing a chuté de 3,9% avant l'ouverture des échanges vendredi aux Etats-Unis. L'action a chuté de 38% depuis le début de l'année suite à l'explosion en plein vol d'un panneau d'un 737 en janvier. Seattle, siège historique de Boeing dans l'Etat de Washington, est sa plus grande unité de production. En plus des 737, l'entreprise fabrique les modèles 777 et 767 dans son usine d'Everett, au nord de la ville. Une grève risque de perturber la production dans ces usines et dans le réseau plus large de fournisseurs, ce qui se répercutera sur le système de production, et par conséquent, sur les délais de livraison.