Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, tient lundi une réunion d'urgence après l'arrestation de plus de 150 personnes à la suite de troubles violents survenus dans des villes du Royaume-Uni au cours du week-end, a annoncé Downing Street. La réunion d'urgence, dite « Cobra », fait suite à certaines des pires émeutes que le Royaume-Uni ait connues ces dernières années, après l'agression mortelle à l'arme blanche de trois jeunes filles à Southport (nord-ouest de l'Angleterre) la semaine dernière. Le pays s'est embrasé lorsque le suspect accusé d'avoir tué trois jeunes filles a été faussement identifié en ligne comme un demandeur d'asile arrivé sur une embarcation de fortune, une fake news qui a été relayée à grande échelle par des influenceurs d'extrême droite. Lire aussi : G7 : Blinken alerte sur une potentielle attaque iranienne contre Israël La ministre de l'Intérieur, Yvette Cooper, a relevé qu'il n'y a « aucune excuse » pour les violences de ce week-end au Royaume-Uni, assurant que « ceux qui y ont pris part devront rendre des comptes ». Les médias sociaux seront un sujet abordé lors de la réunion Cobra, selon Mme Copper, qui a demandé à ce que les grandes entreprises du secteur assument la responsabilité des fausses informations diffusées en ligne. Certains députés, dont l'ancienne ministre de l'Intérieur Priti Patel et la travailliste Diane Abbott, ont demandé que le Parlement, actuellement en vacances, se réunisse à nouveau, mais Mme Cooper a indiqué que cette mesure n'était pas encore prévue. Depuis l'attaque au couteau de Southport, les émeutes et affrontements entre police, manifestants, et parfois contre-manifestants, ont eu lieu dans toute l'Angleterre et en Irlande du Nord, à Liverpool (nord-ouest), Hull (nord-est), Belfast (Irlande du Nord), Leeds (nord), Sunderland (nord-est) ou encore Bristol (sud-ouest). Dimanche, le Premier ministre Keir Starmer a condamné l'attaque d'un hôtel hébergeant des demandeurs d'asile à Rotherham, qualifiant l'acte de « brutalité d'extrême droite ». Il a assuré les personnes impliquées dans ces émeutes « feront face à la force de la loi ».