La 14ème édition du Festival international Cinéma et Migrations d'Agadir, qui a débuté mardi soir à Agadir, propose une série de conférences qui mettent en exergue les parcours des Marocains du monde dans le monde de la culture, l'art, et les média. Ces débats sont initiés dans le cadre du partenariat entre l'association « L'Initiative culturelle » d'Agadir et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME). Sous le thème: « Marocains du monde et production cinématographique », une première conférence sera animée par Abdellatif Maroufi, chargé de mission au CCME, avec la participation du président du festival maroco-italien et acteur associatif, Abdallah Khezraji, du producteur cinématographique, Fouad Challa, du distributeur marocain établi aux Pays-Bas, Khalid Saddaty, ainsi que du présentateur d'émissions aux Pays-Bas, Kacem Achahboun. Le débat se focalisera, indique-t-on, sur les compétences marocaines de l'étranger qui investissement le cinéma grand public en tant qu'acteurs, mais aussi dans divers autres métiers de cette industrie en tant que producteurs, réalisateurs, scénaristes, décorateurs, compositeurs de musique… Une table ronde est également prévue sur les réussites de Marocains du monde dans le monde des médias, de la culture et de la création avec la participation de Samira Djouadi, déléguée générale de la Fondation TF1, l'acteur maroco-belge, M'Barek Belkouk et la réalisatrice Malika Zairi. « Malgré le fait qu'une partie des Marocains du monde en Europe, comme ailleurs, vit une insertion sociale et professionnelle difficile et subit diverses discriminations, nous assistons de plus en plus à des réussites significatives, notamment dans le monde des média, de la culture et de la création », lit-on dans la présentation de cette rencontre qui sera modérée par le chargé de mission au sein du CCME, Aziz Rifki. Dans une intervention au nom du CCME, à l'ouverture de cette 14ème édition, Abdellatif Maroufi a mis en relief le partenariat noué, depuis quelques années, par le Conseil avec l'association « L'Initiative culturelle » pour favoriser le rayonnement du festival d'Agadir qui, a-t-il relevé, « gagne en maturité et en notoriété au fil du temps compte tenu de l'importance de la thématique choisie qui touche les pays du nord comme du sud, mais aussi au vu de la qualité des films en lice et des débats proposés ». Il a en outre souligné que le choix porté sur le cinéma camerounais, invité d'honneur de cette édition, après la Côte d'Ivoire en 2016, confirme aussi l'ouverture grandissante sur les expériences culturelles et artistiques des autres pays d'Afrique de même qu'il s'inscrit dans la même veine des initiatives engagées par le CCME en rapport avec l'immigration africaine au Maroc et de la place du Royaume dans son continent, dans le cadre du débat mondial portant sur la question migratoire. Au programme des quatre jours du festival d'Agadir figure une troisième conférence sur: « Cinéma et territoire: quelles interactions » animée par Abdessadek El Alem qui a longtemps travaillé dans le secteur de la promotion de la ville de Ouarzazate et sa région, par le biais du 7ème Art. Au cinéma Rialto de la ville, le public aura l'occasion de suivre une série de longs et courts métrages dans le cadre de la compétition officielle, dont la plupart traitent des enjeux de la migration, en présence d'un nombre de leurs réalisateurs, producteurs ou acteurs. Le jury du long métrage est présidé par le réalisateur burkinabé, Idrissa Ouedraogo, primé à Cannes et lauréat du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), alors que celui du court métrage est présidé par le réalisateur marocain Mustapha Madmoune.