Les relations entre l'Union européenne (UE) et l'Algérie sont de plus en plus tendues en raison d'un différend sur le commerce. Le 14 juin 2024, l'UE a entamé une procédure de règlement des différends contre l'Algérie, demandant des consultations avec les autorités algériennes pour lever plusieurs restrictions commerciales qui entravent les exportations et investissements européens. L'UE accuse l'Algérie d'avoir imposé depuis 2021 des mesures contraires aux engagements pris dans le cadre de l'accord d'association UE-Algérie. La commission européenne a fait part de cette décision par le biais d'un communiqué de presse. Malgré le fait qu'elle aspire à une collaboration constructive avec l'Algérie l'UE se voit imposer des conditions de réduire ces barrières dans divers secteurs économiques, allant des produits agricoles aux véhicules automobiles. Parmi les plaintes de l'UE figurent la suppression du système de licences d'importation, qui équivaut à une interdiction, des subventions réservées aux constructeurs automobiles nécessitant des intrants locaux, et un plafonnement de la participation étrangère dans les entreprises stratégiques. Principal partenaire commercial de l'Algérie, l'UE a signé un accord d'association en 2002 – mis en vigueur en 2005 – établit un cadre pour les échanges économiques et la coopération dans plusieurs secteurs. En cas d'échec des consultations, l'UE pourrait demander la formation d'un groupe spécial d'arbitrage selon les termes de l'accord. L'Algérie, pour laquelle l'UE constitue le plus grand partenaire commercial représentant environ 50,6 % du commerce extérieur algérien en 2023, encourt le risque de nuire à ses propres consommateurs. Les restrictions algériennes, selon l'UE, réduisent déraisonnablement le choix de produits disponibles pour les Algériens et mettent en péril les droits des exportateurs et des entreprises européennes opérant en Algérie.