À l'instar de tous les observateurs de bonne foi, le Groupe d'Initiatives pour une Médiation Africaine (GIMA) constate et dénonce la multiplication des provocations, des pillages et de toute la gamme de déstabilisations dont la République Démocratique du Congo est victime, dans un silence qui a des allures d'omerta planifiée au sein de la communauté internationale. La dernière en date de ces agressions est la tentative de coup d'Etat déjouée ce 19 mai 2024 dans la capitale, Kinshasa, et au cœur des infrastructures institutionnelles de l'Etat : le Palais présidentiel et la Résidence du Président de l'Assemblée nationale. Il est frappant de constater que la montée des périls d'origine extérieure touche tragiquement et quotidiennement les populations à l'est de la RDC, avec son cortège de déplacés internes, de morts et de femmes violées. Il s'y ajoute que les éléments du M23, visiblement téléguidés par le Rwanda voisin, occupent des zones riches en ressources précieuses (coltan, or, diamants) qu'ils pillent et placent sur le marché international. Au regard des torts infligés à la RDC, le GIMA exhorte les Etats membres de l'Union Africaine et des Nations Unies à assumer pleinement leur solidarité vis-à-vis du peuple congolais injustement martyrisé. Pour rappel, le GIMA est une organisation apolitique et non confessionnelle basée à Rabat. Il regroupe des intellectuels de la société civile et d'autres acteurs de la vie politique et sociale africaine. Sa mission principale est de réfléchir sur des mécanismes de médiation rapides et efficaces à l'africaine, c'est-à-dire s'appuyant sur des ressources endogènes pour la gestion des conflits en Afrique et partout ailleurs où sa médiation et son expertise sont requises pour le retour ou l'instauration de la paix.