La Cour pénale internationale a rendu son verdict, lundi 8 juillet, contre l'ex-chef de guerre Bosco Ntaganda en le reconnaissant coupable de crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Il risque jusqu'à 30 ans de prison. L'ex-commandant en second de l'Armée patriotique pour la libération du Congo voulait prendre le contrôle des sous-sols de l'Ituri situés dans l'est de la RDC, connus pour être de grandes mines d'or, de coltans et de diamants, dénonce l'accusation. Et pour arriver à cet objectif, il n'a pas ménagé ses efforts. Il est accusé d'avoir mené entre 2002 et 2003, des opérations de guerre qui ont coûté le vie à près de 800 personnes, et qui ont causé 140.000 déplacés, en plus des horreurs quotidiennes auxquelles ont fait face hommes, femmes et enfants massacrés à l'église de Savo. « La chambre considère Bosco Ntaganda coupable de meurtres, d'avoir dirigé intentionnellement des attaques contre des civils, de viols, d'esclavage sexuel, de persécutions et de pillages en tant que crimes de guerre et crimes contre l'humanité », a déclaré le juge Robert Fremr lors d'une audience de la CPI lundi. L'ex-commandant de guerre n'est jugé que sur la période de 2002 et 2003 sur ses 25 ans de carrière en tant que milicien. Le procès, qui s'est ouvert lundi ne s'est pas intéressé non plus à ses dernières opérations, notamment celles de la milice M-23 dans le Nord Kivu, où viols, vols, et destructions ont été légion.