Le Conseil économique Maroc-Espagne (CEMAES), créé en vertu d'un accord signé en 2013 par la Confédération espagnole des organisations entrepreneuriales (CEOE) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), constitue un outil pour promouvoir la coopération bilatérale, notamment dans le domaine des entreprises, a affirmé mercredi le président de la CEOE, Juan Rosell. Intervenant lors d'une rencontre de présentation du CEMAES, tenue au siège de l'organisation patronale espagnole, M. Rosell a mis l'accent sur l'importance du Maroc, « un marché prioritaire pour les entreprises espagnoles», notant que ce Conseil vise à améliorer les instruments de coopération et d'intégration entre les entreprises des deux pays. » «Le CEMAES est un pari conjoint de la CEOE et de la CGEM, qui générera de l'information et de la documentation commune et ouvrira le commerce non seulement entre les deux pays, mais aussi en tant que porte d'entrée vers des marchés tiers», a-t-il ajouté. M. Rosell a, en outre, indiqué que l'Espagne compte 150 mille entreprises exportatrices, représentant 33 pc du PIB espagnol, qui commencent à s'implanter dans d'autres marchés de manière significative, notamment dans les pays de l'Union européenne, de l'Amérique Latine et également au Maroc. De son côté, le co-président du CEMAES, Mario Rotllant, a relevé que ce Conseil, un organisme sans but lucratif doté d'une personnalité juridique, est «fait par les entrepreneurs et pour les entrepreneurs», avec pour objectif d'appuyer les entreprises espagnoles dans leurs investissements au Maroc ainsi que de promouvoir l'internationalisation des entreprises marocaines dans le marché espagnol et dans des marchés tiers. Il s'agit d'une coopération de co-investissement très étroite, dotée de pratiques économiques meilleures et d'une communication plus fluide, constituant un lien entre les institutions et les représentants des entreprises, a-t-il souligné. Le CEMAES est un instrument très précieux pour les entreprises, indépendant et autofinancé, a assuré M. Rotllant, ajoutant que ce Conseil promeut «la participation d'entreprises espagnoles qui développent des activités et des projets au Maroc et, inversement, d'entreprises marocaines qui disposent d'une force sectorielle, d'une connaissance du marché espagnol et d'une présence dans des pays d'Afrique subsaharienne».