Dans la soirée du dimanche 24 mars 2024, les autorités compétentes et les forces de l'ordre de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont initié une enquête administrative approfondie. Cette action fait suite à des suspicions portées contre des membres élus des conseils communaux de la municipalité de M'diq-Fnideq, accusés d'avoir encouragé l'émigration clandestine et d'avoir traversé à la nage vers la péninsule ibérique dans des conditions météorologiques périlleuses. Les autorités régionales mènent des investigations sur les activités suspectes de ces élus, qui auraient incité des mineurs et des jeunes adultes à franchir illégalement la frontière vers le territoire de Ceuta. Parallèlement, la police judiciaire traque les internautes qui diffusent des instructions aux jeunes candidats à l'émigration. Il a été révélé que les autorités maritimes du détroit ont pris en charge tous les migrants ayant atteint les côtes de Ceuta. Elles ont procédé à la rédaction de rapports détaillés concernant les mineurs interpellés lors de leur tentative de traversée, mettant en jeu leur vie sans en appréhender les conséquences. L'enquête se concentre également sur les instigateurs de ces incitations, passibles de sanctions pénales selon la législation en vigueur. Lire aussi : Immigration clandestine : La Slovénie, la Croatie et l'Italie renforcent leur coopération De plus, à l'instar des publicités diffusées sur les réseaux sociaux, de nombreux citoyens marocains proposent ouvertement leurs services à ceux désirant émigrer vers l'Europe, et plus particulièrement vers l'Espagne. Si autrefois ce phénomène se déroulait dans la discrétion, il est aujourd'hui devenu une affaire publique, visible de tous, tant pour ceux en quête de ces voyages que pour ceux aspirant à rejoindre le « paradis européen ». C'est dans ce contexte que les autorités mènent une enquête rigoureuse sur les tentatives de dissuasion de l'émigration illégale au sein des établissements scolaires. Les rapports administratifs ont déjà souligné les risques liés à la négligence parentale et la nécessité d'un suivi attentif de la scolarité et de l'assiduité des enfants. Les forces de sécurité et les unités auxiliaires sont en état d'alerte maximale afin de contenir le désordre engendré par les rumeurs récentes de recrudescence de l'immigration clandestine à Fnideq. Les pages suspectes sur les réseaux sociaux, qui incitent à la migration et divulguent des informations sur les conditions météorologiques, les itinéraires de traversée et l'accès facilité à la péninsule, tout en minimisant les risques de noyade, sont également dans le viseur des autorités. Les défenseurs des droits humains alertent sur le fait que certains élus pourraient instrumentaliser la question de l'immigration clandestine pour détourner l'attention de leurs propres manquements, notamment en matière de respect des normes de construction et de gestion des affaires publiques locales, ainsi que pour esquiver les plaintes concernant les services publics, conformément à la loi réglementaire 113/14.