L'Agence canadienne des services frontaliers et le ministère de l'Immigration ont traité un nombre record de 144.035 demandes d'asile en 2023, selon des données gouvernementales. Il s'agit d'une hausse de plus de 56% par rapport aux 92.000 demandes déposées au Canada en 2022. Le Québec accueille le plus de demandeurs d'asile au pays (65.570 demandeurs d'asile), devant l'Ontario (63.390), la Colombie-Britannique (7.695) et l'Alberta (6.050). L'an dernier, les aéroports internationaux du Québec et de l'Ontario ont été les principaux points d'entrée au pays des demandeurs d'asile. Lire aussi :Vietnam : Hanoï ambitionne d'accueillir 27 millions de touristes en 2024 Les aéroports du Québec et de l'Ontario ont accueilli respectivement 25.755 et 14.340 demandeurs d'asile. Bien que la gestion des demandeurs d'asile et de l'immigration relève de la compétence fédérale, ce sont les provinces qui doivent veiller à l'accueil, aux soins, à l'éducation et au logement de ces dizaines de milliers de personnes qui arrivent au pays. De passage au Nunavut, le Premier ministre Justin Trudeau a assuré que son gouvernement allait partager le fardeau et la responsabilité de continuer d'être un pays qui accueille des gens de partout dans le monde et qui les intègre de façon réussie. En début de semaine, M. Trudeau avait réitéré, devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, son intention de porter à 500.000 le nombre annuel d'immigrants accueillis au Canada. Il a toutefois déclaré vouloir reprendre le contrôle sur l'immigration temporaire, plus spécifiquement les étudiants étrangers et les travailleurs temporaires qui, selon lui, ont un effet plus important sur la crise du logement. M. Trudeau a d'ailleurs invité les établissements d'enseignement supérieur et les entreprises à trouver elles-mêmes des solutions de logement pour ces résidents temporaires.