Au cours des cinq dernières années, le Maroc et l'Egypte ont connu une augmentation significative de leurs exportations vers le marché britannique dans le secteur horticole. Cependant, les importations britanniques de produits égyptiens ont augmenté de 150 %, tandis que les produits marocains ont presque triplé. Après l'émergence de Brexit, le Maroc et l'Egypte sont les principaux bénéficiaires du retrait du Royaume-Uni de l'UE dans le secteur horticole. Cette situation a donné lieu à des protocoles d'importation plus complexes pour les produits originaires des Etats membres de l'UE tels que les fruits et légumes. Par ailleurs, au sein de la structure du marché britannique, des importateurs ont progressivement réorienté leur attention vers les achats en provenance de pays extérieurs à l'UE, ce qui a conduit à une augmentation de la proportion d'importations non européennes, passant de 47 % à 51 % d'ici 2022, un ratio qui s'est maintenu cette année. Le marché britannique des légumes et des fruits a connu au cours de la dernière campagne agricole une transformation globale à cause de l'inflation alimentaire que connut le Royaume-Uni qui liée à la difficulté des procédures d'importation, la chose qui a précipité une baisse des approvisionnements en provenance de nombreux pays non européens. Au cours de la même période de cinq ans, les importations en provenance des pays européens, notamment les Pays-Bas, la Belgique et la France ont baissé, en particulier les importations françaises ayant été divisées par deux. Lire aussi : Automobile : les exportations progressent de 30,5% à fin octobre « Le Maroc et l'Egypte ont notamment affiché la croissance la plus substantielle de leurs volumes d'exportations vers le Royaume-Uni. Par exemple, de 2018 à 2022, les importations britanniques de produits égyptiens frais, séchés et surgelés ont augmenté de 150 %, tandis que les produits marocains ont presque triplé. », selon le site spécialisé East Fruit. Par contre, de nombreux d'autres pays tel que la Pologne a réussi à renforcer ces importations de fruits et légumes au marché britannique, pendant cinq ans les importations polonais ont augmenté de 33%. En 2022, les importations espagnoles ont de même connu une hausse, reflet de l'augmentation des prix des produits agricoles due aux bouleversements climatiques et à d'autres événements défavorables. Dans la même période, le marché britannique a été supplanté par les importations des produits en provenance du Maroc et de l'Egypte. Toutefois, le Royaume-Uni a dépensé 5,5 milliards de dirhams en fruits et légumes marocains, atteignant 4,576 milliards de dirhams pour les neuf premiers mois de l'année en cours. En termes des exportations, les framboises fraîches, mûres, myrtilles et fraises de jardin marocaines ont atteint 1,93 milliard de dirhams l'année dernière. Pour les produits dominants, les tomates et les mandarines, en particulier, se sont élevées respectivement à 1,976 milliard de dirhams et 47 millions de dollars. Les produits marocains les plus exportés sont les tomates, les mandarines de serre et les baies fraîches. A noter parmi les autres exportations marocaines notables figurent une variété de légumes de serre (poivrons doux, courgettes, concombres, brocolis, choux-fleurs, choux de Bruxelles), des pastèques et des avocats. Cette année, les importations au marché britannique en provenance de l'Egypte, bien que représentant seulement la moitié de celles du Maroc, ont également atteint un montant record de 2,3 milliards de dirhams. Environ 75 % de cette somme est attribuée à quatre catégories principales : les raisins frais, les oranges, les fraises fraîches et les oignons, les fraises fraîches affichant le taux de croissance le plus élevé. D'ailleurs, le Royaume-Uni a récemment augmenté ses importations de fraises surgelées égyptiennes. Les autres exportations importantes de l'Egypte comprennent les patates douces, les mangues, les pêches, les citrons et les oignons séchés. D'ailleurs, dans de nombreux autres pays, le Royaume-Uni a également élargi ses relations d'importation avec le Pérou et la Turquie, tout en réduisant ses achats de fruits et légumes en provenance d'Afrique du Sud, des Etats-Unis, du Costa Rica, de Colombie et du Chili.