Dans un contexte marqué par des événements d'une gravité exceptionnelle, la MINURSO se mobilise en réponse aux récents attentats survenus à Es-Semara. Selon des sources hautement crédibles, le chef de la mission, accompagné de son adjoint, s'est rendu à Rabat, ce mardi 7 novembre, pour une réunion de crise avec les plus hautes autorités marocaines. Pour rappel, la ville d'Es-Semara a été le théâtre d'une série d'explosions terroristes la semaine dernière, plongeant ses habitants dans l'effroi et la consternation. Ces attaques ont eu pour bilan tragique un mort et trois blessés graves, mettant en évidence la menace constante pesant sur la sécurité de la région. Cette rencontre urgente à Rabat a lieu dans le sillage d'une marche massive qui a rassemblé un million de personnes à Laayoune et dans d'autres provinces du sud du Royaume, lundi dernier. Une démonstration de force civique qui a exprimé un refus catégorique de toute forme de violence et une condamnation des actions menées par le Polisario, qui attentent à l'intégrité territoriale du Maroc. LIRE AUSSI : Es-Semara: L'agression odieuse "ne fera que raffermir notre attachement à la marocanité du Sahara" Aussi un déploiement rapide des membres de la MINURSO sur les lieux des attentats d'Es-Semara témoigne-t-il de l'engagement de l'ONU à faire toute la lumière sur ces incidents. Le procureur général près la Cour d'appel de Laayoune a d'ores et déjà initié une enquête judiciaire, confiant à une équipe spécialisée la tâche d'élucider l'origine et la nature des projectiles explosifs responsables des victimes. Ainsi la rencontre du chef de la Mission avec des ambassadeurs étrangers accrédités au Maroc s'inscrit dans une démarche d'information et de coordination sur la situation post-attaques du 28 octobre et du 5 novembre orchestrées par le Polisario sur Es-Semara. Force est de souligner, dans ce sens, que la récente résolution 2703, adoptée fin octobre par le Conseil de sécurité de l'ONU, appelle à un soutien renforcé à la MINURSO, soulignant l'importance cruciale de sa mission pour assurer la stabilité et la sécurité dans la région. Elle met l'accent sur la liberté de mouvement des casques bleus, entravée par le Polisario, et sur la nécessité pour la Mission de maintenir ses opérations logistiques essentielles.