Le drame du séisme intervenu dans la région de Marrakech la nuit de vendredi à samedi 9 septembre 2023 appelle les réflexions géopolitiques suivantes. Au Maroc, on répète, avec un certain fatalisme, que ce n'est pas la première épreuve pour le Maroc et ce n'est pas la dernière non plus. Mais en même temps on agit. Le maître-mot est la solidarité comme en témoignent les files d'attente extraordinaire de Tanger à Dakhla pour donner son sang, sans compter les dons dont ceux des Marocains résidents à l'étranger (MRE) Ce genre de drame renforce l'unité nationale qui au Maroc est un fait majeur. Riches et moins riches sont unis pour le pays sous l'autorité du Roi . Ainsi, chaque région concernée. Bien sûr, le Roi est à la manœuvre. Il donne ses instructions heure par heure... De retour à Rabat (il était en France pour raisons de santé) il veille à leur exécution, notamment en prenant personnellement les choses en main -et cela se traduit par des discours à la nation (car le Roi a souhaité s'exprimer du sol marocain sur un dame qui affecte le pays tout entier), l'action d'urgence des armées dont le Roi est le chef, ou la présidence effective, aux côtés du Prince hériter, de séances de travail consacrées à l'examen de la situation à la suite du tremblement de terre douloureux survenu le vendredi 8 septembre et qui a occasionné d'importantes pertes humaines (plus de 2000 à ce jour) et matérielles dans plusieurs régions du Royaume. Lire aussi : Sika Maroc dévoile son nouveau centre d'innovation et showroom à Had Soualem Le message est clair : il y a quelqu'un à la barre. Et le peuple marocain a bien capté que le Roi fixe le cap et qu'il agit, comme toujours, pour le bien commun. Enfin, le peuple et le Roi sont convaincus que le Maroc n'est pas un petit pays et qu'il dispose des moyens pour faire face. C'est le sens de la récente déclaration royale remerciant les pays qui ont affirmé leur soutien mais disant que ce soutien serait accepté selon les réels besoin du Royaume Mohamed VI ira-t-il à Marrakech ? Le Roi du Maroc n'a pas besoin d'aller sur place comme un vulgaire politicien français ou occidental. Il n'a pas de calculs électoraux qui conduisent les politiciens à jouer la mouche du coche. Il donne ses instructions et veille à leur bonne exécution : cela suffit. Quant à une visite sur place rien n'est exclu...Mais là encore dans un esprit d'unité nationale dont le Roi est le garant et selon le timing fixé par le Souverain. (*) Charles Saint-Prot : Directeur général de l'Observatoire d'études géopolitiques