Chaque année, le 18 juin marquant la Journée internationale de la lutte contre les discours de haine met en lumière le rôle précurseur du Maroc tant au niveau continental qu'international. Le pays s'engage activement dans ce domaine grâce aux efforts remarquables entrepris sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Cette journée constitue ainsi une occasion de braquer les projecteurs sur les actions du Maroc. Force est de constater que le Royaume contribue de manière significative aux initiatives et aux efforts internationaux visant à combattre les discours de haine qui alimentent la peur et la division. En fait, c'est à l'initiative même du Maroc que la Journée internationale de la lutte contre les discours de haine a été proclamée par l'Organisation des Nations unies (ONU), en juillet 2021. Cette reconnaissance ne peut que témoigner de l'engagement du Maroc dans la promotion d'un environnement pratique et inclusif. En juin 2022, à New York, Alice Wairimu Nderitu, secrétaire générale adjointe, conseillère spéciale de l'ONU pour la prévention du génocide, avait qualifié le Royaume de «force motrice dans l'adoption de la résolution en vertu de laquelle le 18 juin a été proclamé Journée internationale de lutte contre les discours de haine». D'ailleurs, la dernière initiative entreprise par le Maroc est la Conférence parlementaire portant sur le dialogue interconfessionnel, qui s'est déroulée du 13 au 15 juin à Marrakech. Les participants à cette grand-messe ont ainsi émis un appel pressant pour lutter contre les discours de haine et de mépris envers les individus en raison de leur religion ou de leurs convictions. Ils ont par la même occasion souligné la nécessité de prendre des mesures vigoureuses pour combattre la discrimination. Cet événement reflète les efforts du Maroc pour promouvoir le dialogue, la tolérance et éradiquer les préjugés au sein d'une société diversifiée. Les intervenants ont ainsi souligné l'importance d'« élaborer des codes de conduite parlementaires au niveau mondial pour veiller au respect du droit à la liberté de religion et de conviction, et prévenir les discours de haine.» Le pays a donc réalisé d'importantes avancées en la matière, comme en témoigne sa stratégie en matière d'immigration et d'asile axée sur la promotion des valeurs d'acceptation et de coexistence. Plus encore, le Maroc a consolidé son cadre législatif et institutionnel afin d'ancrer les valeurs de l'acceptation, le respect des autres et ainsi « bannir les stéréotypes et la haine et promouvoir les enseignements d'un Islam modéré ». Last but not least, une révision complète a été opérée au niveau du système éducatif marocain, et ce, à travers une réforme des établissements d'enseignement religieux. Aussi, les notions d'altruisme et de diversité religieuse font aujourd'hui partie intégrante de l'ensemble des cours de formation générale, tandis que plusieurs centres spécialisés de recherche ont été créés dans ce domaine. À cette occasion, António Guterres, Secrétaire général de l'ONU, a fait savoir que « les discours de haine servent à attiser la peur et à diviser, souvent à des fins politiques, aux dépens des communautés et des sociétés qui en font les frais. Ils incitent à la violence, exacerbent les tensions et entravent les efforts de médiation et de dialogue. Le discours haineux est l'un des signes avant-coureurs des génocides et d'autres atrocités criminelles ». Selon lui, « nous avons le pouvoir et le devoir de sensibiliser le public aux dangers qu'ils représentent ainsi que de faire un travail de prévention et d'oblitérer ces discours sous toutes leurs formes ». Notons par ailleurs que la stratégie mise en place par les Nations unies pour combattre les discours de haine sert désormais de cadre mondial visant à remédier aux causes et aux conséquences de ce genre de discours.