Les 58èmes Assemblées Annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), organisées depuis le 22 mai à Charm El Cheikh, se sont achevées vendredi, avec un appel à la nécessité de mobiliser l'investissement privé pour une croissance durable et résiliente en Afrique. Placées sous le thème « Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique », ces Assemblées étaient une occasion pour réfléchir aux moyens de mobiliser plus solidement l'investissement privé, dont l'Afrique a besoin pour atteindre ses objectifs urgents en matière d'adaptation au changement climatique et d'atténuation de ses effets. Les gouverneurs, représentant les 54 pays africains et les 27 pays membres non régionaux de l'institution, ont eu, avec le président de la Banque, Akinwumi Adesina et son équipe, un dialogue de haut niveau auquel a pris part la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah, qui conduisait une délégation marocaine, en sa qualité de gouverneur de la BAD pour le Maroc. Dans ce cadre, les gouverneurs ont échangé notamment sur la transformation actuelle de l'architecture financière internationale et sur la manière dont cette évolution peut modifier le rôle essentiel des institutions multilatérales de développement. Lire aussi : Maroc/BAD: volonté commune de renforcer davantage un partenariat exemplaire A cette occasion, les ministres africains des finances, de la planification et du développement économique ont appelé à des réformes du système des Droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international (FMI) afin de renforcer le filet de sécurité financière mondial et de mettre davantage de liquidité à la disposition des pays en développement. Pour drainer et stimuler l'investissement privé en Afrique, la BAD estime que l'élaboration de réglementations, de normes et de politiques, en étroite collaboration avec les banques multilatérales de développement (BMD) et les institutions de financement du développement (IFD), peut guider les investisseurs potentiels, notant que l'utilisation accrue d'instruments de financement mixte peut réduire les risques liés aux investissements pour l'action climatique et la croissance verte. Ces assemblées ont été marquées par la publication de plusieurs rapports de la BAD, notamment le rapport des Perspectives économiques en Afrique 2023 et la Revue annuelle de l'efficacité du développement. Les 59èmes Assemblées annuelles de la BAD se tiendront fin mai 2023 à Nairobi au Kenya. Les Assemblées annuelles sont l'événement le plus important de la BAD. Elles réunissent environ 3.000 délégués et participants chaque année. Elles permettent à l'institution de faire le point, avec ses actionnaires, sur les progrès réalisés et constituent un forum unique d'échange sur des questions clés concernant le développement de l'Afrique pour les représentants des gouvernements, des entreprises, de la société civile, des groupes de réflexion, des universités et des médias.