Quelque 200 manifestants ont été blessés durant les manifestations du 1er-Mai en France, a annoncé l'Observatoire des Street-Medics, un groupe d'enquête indépendant qui recense, documente et analyse les victimes de violences policières prises en charge par les secours volontaires dans les manifestations. Trente victimes ont nécessité une prise en charge médicale, évacuées ou extraites vers les urgences, selon un bilan provisoire de l'Observatoire, alors que le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a pointé, lundi, l'usage excessif de la force par les forces de l'ordre lors des manifestations, et demandé à la France d'enquêter sur les violations présumées commises par les forces de l'ordre et de former régulièrement ces forces à la gestion des manifestations. Selon l'Observatoire, les équipes des Street-Medics ont procédé à plus de 2000 décontaminations de gaz lacrymogènes. D'après l'Observatoire, ce chiffrage ne comptabilise que les victimes prises en charge par les équipes de secours en contact avec l'Observatoire, et donc ne doit pas être considéré comme exhaustif ou représentatif de la totalité des victimes. De son côté, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a avancé le chiffre de 61 manifestants blessés lors de heurts avec les forces de l'ordre lors des manifestations du 1er-Mai. Lire aussi : France: un 1er mai sous le signe de l'unité syndicale face à la réforme des retraites Plus de la moitié de ces personnes (31) ont été blessées dans le cortège parisien, a précisé le locataire de place Beauvau sur la chaîne BFMTV. M. Darmanin a par ailleurs indiqué que 406 policiers et gendarmes ont été blessés, dont 259 à Paris lors des manifestations du 1er-Mai, faisant état de 540 interpellations dans toute la France, dont 305 dans la capitale. Les manifestations de la fête du travail en France ont été ponctuées de heurts et de violences entre marcheurs et forces de l'ordre. Les syndicats ont battu le pavé sous le signe de l'unité face à la réforme controversée des retraites, un peu plus de deux semaines après la promulgation de la loi par le président Emmanuel Macron. Des heurts et violences entre des manifestants et les forces de l'ordre ont émaillé les mobilisations notamment à Paris, Lyon, Toulouse et Nantes, où la police a fait recours à la force et au gaz lacrymogène pour disperser la foule. Quelque 2,3 millions de personnes ont manifesté à travers le pays, selon la Confédération générale du Travail (CGT), lors de cette nouvelle journée de protestation placée sous le signe de l'unité et de la colère contre la très décriée réforme des retraites. Ils étaient 782.000, d'après le ministère de l'Intérieur. A Paris, le syndicat a dénombré environ 550.000 manifestants, la préfecture de police en a recensé 112.000.