La Corée du Sud, le Japon et les Etats-Unis ont mené lundi des exercices navals conjoints de défense antimissile, a indiqué la marine sud-coréenne citée par l'agence de presse coréenne, Yonhap. Conduits dans les eaux internationales entre la Corée du Sud et le Japon, les exercices ont réuni trois destroyers équipés du système « Aegis », à savoir le « ROKS Yulgok Yi I » de la marine sud-coréenne, l'USS Benfold américain et le « JS Atago » des Forces maritimes d'autodéfense du Japon. L'objectif de ces exercices consiste à mettre en pratique les procédures de détection et de suivi d'une cible de missile balistique simulée par ordinateur. Ces manœuvres donnent « l'occasion de renforcer la coopération trilatérale en matière de sécurité face à l'escalade des menaces nucléaires et de missiles de la Corée du Nord », a déclaré le capitaine Kim Ki-young du destroyer sud-coréen, dans un communiqué. Le dernier exercice tripartite de défense antimissile organisé par les trois pays remonte à février dernier. Lundi toujours, la Corée du Sud et le Japon ont repris à Séoul les pourparlers « Deux plus Deux » entre hauts responsables de la diplomatie et de la sécurité, après une interruption de cinq ans. Vendredi dernier, la Corée du Nord a confirmé avoir effectué un tir d'essai d'un nouveau type de missile balistique intercontinental (ICBM) à combustible solide. Ce tir a déclenché une brève alerte sur l'île de Hokkaido, dans le nord du Japon, avant que le gouvernement nippon ne confirme que le projectile n'était pas tombé sur son territoire. La tension entre la Corée du Nord, la Corée du Sud et les Etats-Unis est actuellement au plus haut. Pyongyang a multiplié les essais d'armes ces derniers mois et a déclaré que son statut de puissance nucléaire était « irréversible », fermant la porte à toute négociation sur son désarmement. Séoul et Washington ont, de leur côté, renforcé leur coopération militaire et conduit de vastes manœuvres conjointes dans la région.