Trois jours après le mandat d'arrêt international émis contre Vladimir Poutine par la Cour pénale internationale (CPI), la Russie a décidé de répliquer en ouvrant une enquête pénale contre le procureur et trois juges de la juridiction basée à La Haye aux Pays-Bas. Une contre enquête et un communiqué pour dénoncer « les décisions illégales » de la CPI visant à « arrêter » Vladimir Poutine et « la commissaire aux droits des enfants ». Moscou a ouvert ce lundi 20 mars une enquête pénale contre le procureur de la CPI, Karim Khan, et trois juges de l'instance internationale, trois jours après son mandat d'arrêt visant Vladimir Poutine pour la « déportation » illégale d'enfants en Ukraine. Karim Khan, le procureur de la CPI, est ainsi visé aux motifs d'avoir « engagé des poursuites pénales à l'encontre d'une personne notoirement innocente, combinée à l'accusation illégale d'avoir commis un crime grave ou particulièrement grave », ainsi que de « préparer une attaque envers un représentant d'un Etat étranger ». Si Volodymyr Zelensky a qualifié cette décision d' »historique » et Joe Biden de « justifiée », Moscou l'a brocardée comme étant « nulle et non avenue », car la Russie n'est pas membre de la CPI et elle ne reconnaît donc pas la compétence de ce tribunal, selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Selon le Comité d'enquête russe, « la poursuite pénale est évidemment illégale, puisqu'il n'y a pas de motif de responsabilité pénale ». Il a indiqué que Vladimir Poutine, en tant que chef de l'Etat, « jouit de l'immunité absolue vis-à-vis de la juridiction des Etats étrangers ».