La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a annoncé, jeudi, son intention « d'investir jusqu'à 1,5 milliard d'euros » sur les deux prochaines années dans les régions de Turquie touchées par les tremblements de terre dévastateurs de février. Dans un communiqué, l'institution basée à Londres a expliqué vouloir « soutenir le redressement, la reconstruction et la réintégration de l'économie de la région » afin de préserver « les moyens de subsistance et les emplois dans les villes touchées ». « Il s'agit de l'une des crises les plus dévastatrices observées en Turquie et même en Europe depuis plus d'un siècle et l'impact sur la population et l'économie est extrêmement grave », a indiqué Arvid Tuerkner, directeur général de la BERD pour la Turquie, cité dans le communiqué. Lire aussi : Séismes en Syrie: Les dégâts estimés à 5,1 milliards de dollars La somme investie comprendra 600 millions d'euros de lignes de crédit aux banques locales pour les entreprises et les particuliers directement touchés, ainsi que de nouveaux prêts aux entreprises participant aux efforts de reprise et de reconstruction dans la région. La BERD dit vouloir soutenir la reconstruction « d'infrastructures durables » et concentrera également les fonds sur la reconstruction du réseau ferroviaire pour rétablir la connectivité entre la région du sud-est et le reste du pays. Le 6 février dernier, un violent séisme d'une magnitude de 7,7 sur l'échelle de Richter a secoué le district de Pazarcık à Kahramanmaraş, causant d'énormes dégâts dans les localités de « Gaziantep », « Adana », « Malatya », « Diyarbakir », « Sanliurfa » et « Osmaniye », en plus de l'épicentre. Quelques heures après cette première secousse violente, un autre séisme a frappé au nord de la ville de Gaziantep avec quasiment la même intensité et à proximité de l'épicentre du premier tremblement de terre, ce qui a aggravé le bilan de la catastrophe qui a dépassé les 46.000 morts et 105.000 blessés.