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La DIDH rejette en bloc le contenu de la publication diffusée par la section espagnole d'Amnesty International
Publié dans Maroc Diplomatique le 28 - 02 - 2023

La Délégation Interministérielle aux Droits de l'Homme (DIDH) a rejeté lundi en bloc la dernière publication diffusée le 20 février courant par la section espagnole d'Amnesty International.
Dans une mise au point sous l'intitulé »Enfin, le masque est tombé sur Amnesty », la Délégation note d'emblée que »la forme de cette dernière publication n'est pas spécifiée par l'ONG pour savoir s'il s'agit d'un communiqué ou bien d'un rapport comme cela est de coutume, privilégiant sciemment un discours politique fondé sur l'incitation à l'appui duquel elle poursuit ses campagnes hostiles au Maroc », ajoutant qu'Amnesty a fait cette fois-ci le choix de l'escalade sur le fond et la forme.
En considération donc de ce revirement délibéré dans sa ligne éditoriale en contradiction avec sa littérature et ses prétentions pendant des décennies en matière de protection des droits de l'homme, la DIDH est dans son plein droit d'émettre des objections, à savoir en premier lieu que »ladite publication a été élaborée dans un style volontairement ambigu qui prête à la confusion alors que le bon sens suppose que cette ONG exprime directement ses positions et non pas ressasser à travers sa section espagnole d'anciennes allégations ».
En conséquence, la DIDH juge que »le recours d'Amnesty international à sa section en Espagne est un aveu d'échec à répondre aux multiples clarifications présentées par les autorités publiques marocaines au sujet de la situation des droits de l'homme. De plus, la démarche de sa section qui ne dispose ni d'une qualité quelconque, ni de prérogative, place l'organisation mère dans une posture de lâcheté politique, ayant fait le choix de l'incitation au lieu de l'approche droit-de-l'hommiste dont elle se targue depuis longtemps ».
La deuxième objection formulée par la DIDH porte sur le fait que »la dite publication persiste sciemment à aborder les dix cas qu'elle cite de manière malveillante, associant une politisation de sa position en faveur des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume et des allégations infondées et jugées comme telles par la justice et dont une grande majorité a fait l'objet d'un suivi du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH) ».
Lire aussi : Affaire Pegasus : Un expert US pointe du doigt les failles inhérentes aux allégations de Citizen Lab/Amnesty International/Forbidden Stories
« Ce qui représente un parti pris flagrant en faveur d'une partie dans le conflit régional auquel est confronté notre pays pour défendre son intégrité territoriale, un conflit dont le règlement est confié au Conseil de sécurité des Nations-unis sur la base d'un plan d'autonomie jugé comme étant réaliste, sérieux et crédible et bénéficiant d'une large et considérable reconnaissance sans précédent », souligne la DIDH avant de s'interroger sur quel argument et quel énoncé du droit international et autres modes de gestion des contentieux soumis à l'ONU Amnesty international s'appuie pour s'arroger le droit de donner son avis politique sur un conflit de cette nature, sachant que ladite organisation ne cessait d'affirmer pendant de longues années que son activité se cantonne exclusivement au domaine des droits de l'homme.
En conséquence, les allégations concernant des violations de droits de l'homme sont dépourvues de crédibilité, étant basées sur des propos infondés en raison d'un parti pris, estime-t-on de même source.
La troisième objection de la DIDH porte sur le constat que ladite publication »persiste de manière étrange à ne donner aucune preuve à ses allégations de violations des droits de l'homme. L'ONG n'ayant ni collecté in situ des données, ni fait un suivi direct ou par un autre intermédiaire des procès pour pouvoir suggérer des remarques, ni encore procédé à une lecture analytique des verdicts concernant huit personnes parmi les dix évoquées dans sa publication », ayant fait le choix d'une approche politique fondée sur l'incitation tout comme le cas de ses allégations au sujet des conditions d'incarcération des personnes détenues alors que les institutions concernées publient périodiquement des informations à leur sujet.
La quatrième objection formulée par la Délégation note qu »'Amnesty continue toujours et de manière indigne d'évoquer la torture, se montrant ainsi indifférente aux avancées réalisées par le Maroc à travers la réactivité internationale vis-à-vis des mécanismes concernés et aussi sur le plan de l'action du mécanisme national de prévention de la torture ainsi que les rapports des organisations de droits de l'homme. Et du coup, la vérité se perd tant sur le plan de la méthode que celui de l'évaluation à cause de la myopie politique d'Amnesty et à cause aussi de sa mauvaise foi, sa publication n'ayant pas pris en ligne de compte les clarifications et les données présentées par le Maroc à l'occasion de la réactivité internationale vis-à-vis des mécanismes onusiens spécialisés et qui sont publiées et accessibles au grand public ».
Dans sa cinquième objection, la DIDH relève qu'Amnesty international entretient la confusion et l'amalgame en évoquant mal intentionnellement des agressions sexuelles imaginaires, et le seul cas qu'elle évoque représente à lui seul le summum de l'incitation à des fins politiques.
La sixième objection de la Délégation porte sur le constat qu »'Amnesty international persiste à évoquer la chimère »Pegasus » alors que les autorités publiques marocaines ont livré une réponse claire et sans ambages, outre tout récemment une expertise internationale présentée publiquement par la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) qui a démenti les allégations d'Amnesty sur ce sujet.
Quant à la septième objection de la DIDH, elle pointe l'approche politique fondée sur l'incitation adoptée désormais par Amnesty au lieu et place de son champ d'action pour évoquer la politique de l'Etat dans le domaine des droits de l'homme. Et la Délégation d'indiquer qu'elle ne peut dans ce cas-là que lui rappeler ce qui se passe actuellement devant le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies (CDH) à l'occasion de l'adoption du quatrième rapport national relatif à l'examen périodique universel (EPU) lors duquel le Royaume du Maroc présente publiquement sa politique en faveur du respect de ses engagements, étant un choix stratégique constant et grandissant dans un environnement régional en proie au terrorisme et aux conflits armés.
La huitième et dernière objection de la DIDH porte sur le constat qu »'Amnesty persiste dans sa cabale contre le Maroc en évoquant insidieusement la question de la liberté d'opinion et de la presse au sujet d'affaires jugées ou en cours de jugement devant les tribunaux ». Sur ce registre, la Délégation tient à préciser encore une fois qu »'il s'agit de personnes poursuivies dans le cadre de dossiers relevant du droit commun et que la liberté d'expression est et reste une préoccupation de toutes les forces vives de la nation, étant au cœur des initiatives de réformes et du respect des droits de l'homme sur la base du respect de la religion, de la monarchie, de l'intégrité territoriale et des choix démocratiques, autant de fondements de l'Etat marocain au sujet desquels Amnesty cherche à se mêler ».


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