Deux ans après la signature des accords commerciaux entre le Maroc et le Royaume-Uni, les échanges sont estimés à plus de 35 milliards de dirhams. Avec une progression de plus de 50 % sur les trois dernières années, tout semble présager un potentiel de croissance solide pour l'avenir. L'occasion a permis à Nigel Huddleston, ministre du Commerce britannique de revenir sur les performances économiques du Maroc, mais aussi esquisser les axes de coopération économique pour les prochaines années. Le deuxième anniversaire de l'accord d'association entre le Maroc et le Royaume-Uni a été célébré jeudi 17 février 2023 à Rabat. Lors de la deuxième réunion du conseil d'association entre les deux pays présidés par Ryad Mezzour, ministre de l'Industrie et du commerce et Nigel Huddleston, ministre du Commerce britannique. Cette rencontre a été l'occasion de faire le bilan sur la relation économique maroco-britannique qui connaît ces dernières années un accroissement important, avec des échanges estimés à 35 milliards de dirhams en 2022. Un volume important qui devrait largement augmenter lors de l'année 2023, avec l'envie partagée des deux pays de multiplier les chantiers et de diversifier les investissements. En marge du deuxième anniversaire de l'Accord d'Association entre les deux pays, l'ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc, Simon Martin, a offert une réception pour célébrer l'anniversaire au cours duquel, il a déclaré que « les prochaines directives devraient concerner les secteurs clés de l'énergie renouvelable, de l'agriculture, de l'éducation, de la santé et des services financiers ; des secteurs dans lesquels les opportunités sont nombreuses. » Lors de cette rencontre qui a vu la participation de plusieurs hommes et femmes d'affaires des deux pays, il a souligné que « la complémentarité qui existe entre les deux économies associées aux nouvelles structures intergouvernementales devrait permettre de renforcer leurs partenariats, tout en évitant les éventuels obstacles. » De son côté M. Nigel Huddleston, ministre d'Etat Britannique pour le Commerce a souligné que « la Grande Bretagne prend conscience des opportunités qui se présentent au Maroc, notamment dans le domaine de l'agriculture, l'éducation mais aussi la santé. » A propos des échanges, il rappelle qu'aujourd'hui, le coût total des échanges entre les deux pays s'élève à plus de 2,7 milliards de livres, qui constituent pour lui une « somme gigantesque » et permet de créer énormément d'emplois à travers un grand nombre d'industries. « Mais nous aimerions faire encore plus. », soutient-il. Cependant, les bonnes performances économiques du Maroc sont bien perçues à Londres. « J'entends parler des incroyables progrès qui ont été faits du côté des infrastructures marocaines. », témoigne M. Huddleston. Le Maroc est aujourd'hui un emplacement idéal pour la création ou l'implantation d'une entreprise, tant il constitue une base solide pour son expansion régionale et continentale. A ce titre, le ministre britannique note qu'il existe de plus en plus d'opportunités pour les compagnies britanniques au Maroc, mais également pour les entreprises marocaines au Royaume-Unis. Mais ce qui intéressant pour lui c'est le nombre toujours plus important de professionnels des affaires, qui déclarent que le Maroc présente de multiples opportunités. Pour preuve de retour au Royaume-Uni, « ils n'ont de cesse de dire que le Maroc est un endroit de choix pour la création d'entreprises et c'est là une dynamique très importante. », précise Nigel Huddleston.