Dans un communiqué publié le 6 février 2023, la chambre allemande de commerce et d'industrie au Maroc (AHK) a chiffré le total des échanges bilatéraux entre les deux pays à 4,9 milliards d'euros en 2022. Avec une progression de près de 30 %, tous les indicateurs semblent au vert pour laisser présager un potentiel de croissance solide pour l'avenir. Avec une dynamique déjà remarquée en 2021 et une hausse de 13 %, pour atteindre 2,2 milliards d'euros, les échanges bilatéraux entre le Maroc et l'Allemagne viennent de passer un cap important. Les exportations marocaines vers l'Allemagne ont connu une nette hausse de 32 %, pour une valeur de 2,1 milliards d'euros en 2022 contre 1,6 milliards en 2021. Les importations allemandes ont bénéficié de la même dynamique, avec une hausse de 30 % en 2022 pour atteindre 2,8 milliards d'euros. Avec un partenariat économique vieux de 50 ans, il existe aujourd'hui plus de 300 sociétés avec participation de capitaux allemands au Maroc, principalement à Casablanca et Tanger. Le Maroc représente un site d'investissement important pour la première puissance économique européenne ; une dynamique renforcée par la déclaration conjointe Maroc-Allemagne faite le 25 août 2022 à Rabat. Se positionnant au 57e rang du classement mondial des partenaires économiques de l'Allemagne, devant la Tunisie (58e) et l'Algérie (62e), le Royaume bénéficie d'une des progression les plus fortes comparativement aux autres pays. Andreas Wenzel, directeur général de l'AHK Maroc, indique que même si "l'Indonésie et le Vietnam sont dans le Top 50, devant le Maroc", une dynamique pareille lui permettrait "d'envisager de faire partie du Top 50 dès 2023". Des ambitions qui pourraient largement être atteintes grâce au atouts indéniable du Maroc en matière d'énergies vertes, un sujet au centre de la coopération économique entre les deux pays. Un secteur important pour un pays comme l'Allemagne, qui s'est donné pour objectif d'atteindre la neutralité carbone en 2045. Dans le cadre du partenariat énergétique maroco-allemand (PAREMA), les deux pays œuvrent, depuis maintenant 10 ans, au développement de la production d'hydrogène vert et de Power-to-X, conversion d'électricité utilisant l'énergie excédentaire. Cherchant également, au-delà de leurs relations bilatérales, à créer une passerelle énergétique entre la région MENA et l'Europe en renforçant les réseaux électriques et les infrastructures d'hydrogène. Des relations décidément sur la voie rapide et des prévisions positives pour l'année à venir qui, d'après Andreas Wenzel, "se traduisent de plus en plus par la concrétisation d'accords et de projets générant des bénéfices pour les deux partenaires".