L'indice de perception de la corruption (IPC) a classé le Maroc au 94ème rang sur 180 pays pour l'année 2022. Le Maroc perd ainsi pas moins de sept places par rapport à 2021 et même 14 places par rapport à 2019 (80e). Publié chaque année par Transparency International (TI), l'indice évalue les pays en fonction des niveaux perçus de corruption dans le secteur public à travers des déclarations d'experts. L'indice attribue un score dit de transparence entre 0 et 100, un score plus élevé signifie plus de transparence et donc moins de corruption. L'an dernier, le Maroc a marqué 38 points, soit une baisse d'un point par rapport à 2021. Le pays d'Afrique du Nord est donc à égalité avec l'Argentine, le Brésil, l'Ethiopie et la Tanzanie. L'Algérie voisine a obtenu 33 points de moins sur l'indice de transparence, ce qui a donné au pays la 116e place au classement mondial. Le classement a de nouveau désigné le Danemark, la Finlande et la Nouvelle-Zélande comme les pays les moins corrompus. Les trois pays marquent respectivement 90, 87 et 87 points et se partagent la première place. Les Pays-Bas marquent 80 points et sont passés de la septième à la huitième place cette année. Tout comme l'année dernière, la Belgique occupe la 18e place. En termes de pays arabes, les Emirats arabes unis (EAU) se classent au premier rang (27e rang mondial), suivis du Qatar (40e) et de l'Arabie saoudite (54e). Les pays les plus corrompus sont le Venezuela (177e), le Soudan du Sud et la Syrie (178e) et la Somalie (180e). Malgré un recul au classement de l'indice de Transparency, le Maroc continue la lutte contre la corruption. C'est dans ce sens que l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) et le ministère des Affaires étrangères ont signé un Mémorandum d'entente visant à renforcer la coopération, la coordination et la concertation entre les deux parties à travers la mise en place d'un cadre institutionnel dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la corruption. C'est dans ce cadre que Mohamed Bachir Rachdi, le président de l'INPPLC a relevé la « grande importance » de ce Mémorandum d'entente, dès lors qu'il crée un cadre de coordination entre les deux parties pour renforcer le rayonnement de la position marocaine par rapport à ce fléau et d'affirmer la volonté du Royaume de lutter contre la corruption, outre l'implication de toutes les compétences au chantier de développement. « La mise en œuvre de ce Mémorandum d'entente est à même de conférer au Maroc des rôles efficients au niveau international, notamment en matière de lutte contre la corruption, de moralisation de la vie publique, de développement durable et de contribution à l'effort international consenti à cet effet », a-t-il dit