Les autorités environnementales russes ont avancé, lundi, la thèse de l'asphyxie par des émissions de gaz naturel pour expliquer la mort de milliers de phoques, dont les cadavres ont été découverts le long des côtes de la mer caspienne au Daghestan, au sud de la Russe. « En effet, les scientifiques avancent exactement cette hypothèse », a annoncé la cheffe du Service fédéral russe de surveillance des ressources naturelles (Rosprirodnadzor), Svetlana Radionova, sur la chaîne de télévision « Rossiya 24« . « Jusqu'à présent, aucune pollution de l'eau n'a été constatée », a affirmé la responsable, ajoutant que les échantillons prélevés ne montraient aucune pollution de l'environnement. « Nous n'avons observé aucune pollution de l'environnement. (…) A ce jour, les scientifiques n'ont pas observé d'intoxication aiguë chez les animaux », a-t-elle fait savoir. Lire aussi : Rapport : le secteur de l'énergie responsable de 65,5% d'émissions de gaz à effet de serre Près de 2.500 phoques ont été retrouvés morts sur les côtes de la mer Caspienne, bordée par l'Azerbaïdjan, l'Iran, le Kazakhstan, la Russie et le Turkménistan, ont annoncé, dimanche, les autorités du Daghestan. Les phoques seraient morts deux semaines plus tôt, sans aucun signe de violence, aucun reste de filet de pêche, selon la même source. Ces décès massifs interviennent quelques mois après la découverte, au début de l'année, des cadavres de 140 phoques sur les plages kazakhes de la mer Caspienne. Les cadavres de phoques retrouvés sur les côtes russes appartiennent à une espèce classée sur la liste rouge des animaux en voie d'extinction de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) depuis 2008. Le phoque de la Caspienne se trouve exclusivement en mer Caspienne où il est endémique.