Les dirigeants de de l'Azerbaïdjan, de l'Iran, du Kazakhstan, de la Russie et du Turkménistan ont tenu un sommet dans la ville portuaire d'Aktaou, au Kazakhstan, pour signer un accord historique définissant le statut de la mer Caspienne. C'est l'épilogue de plus de 20 ans d'éprouvantes négociations avec pour enjeux pétrole, gaz et caviar… Depuis la fin de l'URSS, un vide juridique entourait le statut de la mer Caspienne. Sur fond d'enjeux liés au pétrole et au gaz, Moscou, Téhéran, Bakou, Achgabat et Astana ont finalement signé un accord qui «fera date» selon Vladimir Poutine. C'est l'épilogue de plus de 20 ans de négociations avec pour enjeux pétrole, gaz et caviar: la Russie, l'Iran, le Kazakhstan, l'Azerbaïdjan et le Turkménistan ont signé ce 12 août un accord historique définissant le statut de la mer Caspienne, rapporte RT France. Réunis dans le port kazakh d'Aktaou, les cinq pays qui bordent la Caspienne se sont mis d'accord sur le statut de cette étendue d'eau, en plein vide juridique depuis la dissolution de l'Union soviétique, qui englobait alors la totalité de ces Etats sauf l'Iran, avec lequel existait un accord, aujourd'hui caduc. L'enjeu est de taille car la mer Caspienne recèle, selon les estimations, près de 50 milliards de barils de pétrole et 300 mille milliards de mètres cubes de gaz. Un pactole, mais difficile à extraire en raison de la faible profondeur de l'eau qui bien que salée gèle en hiver et des hydrocarbures sous fortes pressions. Le Kazakhstan détiendra le plus gros gisement pétrolier qui renferme 13 milliards de barils. Autre richesse de la Caspienne, le nombre le plus élevé au monde d'esturgeons beluga dont les œufs constituent le caviar. Vu le prix au kilo qui peut atteindre jusqu'à 25 mille dollars la tendance est à la pêche intensive qui épuise les stocks. Les défenseurs de l'environnement espèrent que l'accord conclu favorisera une protection de l'espèce coordonnée. Le président russe Vladimir Poutine a évoqué une convention dont la «signification fera date» et plaidé pour une plus grande coopération militaire entre les pays de la mer Caspienne afin d'«assurer la paix» dans la région. «La mer Caspienne n'appartient qu'aux pays de la Caspienne», a immédiatement salué le président iranien Hassan Rouhani.