La séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale a été suspendue, jeudi, après une interpellation raciste dans l'hémicycle, qui a provoqué l'indignation des députés. Lors d'une intervention du député de La France insoumise (LFI, gauche radicale) Carlos Martens Bilongo, d'origine congolaise, sur le « drame de l'immigration clandestine« , un parlementaire a lancé dans l'hémicycle « qu'ils retournent en Afrique » ou « qu'il retourne en Afrique« . Après quelques minutes de confusion, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a mis fin à la séance, alors que plusieurs interventions étaient encore programmées, compte tenu de la gravité des faits. Lire aussi : La présidente du conseil municipal de Los Angeles démissionne après avoir tenu des propos racistes L'interpellation a été attribué au député RN (Rassemblement national) Grégoire de Fournas. La sanction pour cet événement « grave » sera décidée lors du prochain bureau de l'Assemblée qui doit se tenir vendredi 4 novembre, a annoncé la présidente de l'Assemblée. « Le racisme n'a pas sa place dans notre démocratie », a réagi la Première ministre Elisabeth Borne, en indiquant que « naturellement« , le bureau de l'Assemblée nationale « devra prendre des sanctions ». « Ils ont compris que je parlais du député, ce qui est complètement faux. C'est dans notre programme d'arrêter les vagues migratoires« , s'est défendu le député Grégoire de Fournas, arguant qu'il parlait des migrants évoqués par Carlos Martens Bilongo et non du député lui-même. De son côté, la présidente du groupe RN, Marine Le Pen a dénoncé une polémique « grossière » des « adversaires » de son parti.