Après le succès de la conférence sur la digitalisation, tenue mai dernier, Maroc diplomatique revient ce mardi 28 juin, pour la deuxième session de Cycle de conférences MD Talks. Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette deuxième édition est axée sur « le Nouveau Modèle de Développement », qui constitue une nouvelle ambition nationale à l'horizon 2035. En ouverture de cette conférence portant le thème : « La Régionalisation avancée pour une intégration régionale gage de réussite pour le NMD », Mme Souad Mekkaoui, Directrice générale de Maroc Diplomatique a lu son mot de bienvenue. Monsieur le Wali, Madame la Présidente de la Région Guemim Oued Noun, Madame et Monsieur les Ministres, Monsieur le Secrétaire général du Ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, Excellences Madame et Messieurs les ambassadeurs, Monsieur le Directeur général de l'Agence du Sud, Monsieur le Général de Division Commandant le secteur militaire de la vallée du Draâ et Représentant de l'Inspecteur général des FAR, Madame et Messieurs les anciens ministres, Représentante du PNUD Monsieur le Directeur général Régional de l'Afrique du Nord Messieurs les Consuls et Conseillers diplomatiques Mesdames et messieurs les élus, Mesdames et messieurs les présidents et directeurs généraux des institutions et structures publiques et privées, et des Chambres de Commerce, Chers et honorables invités en vos titres et qualités Chers amis, Il m'est particulièrement agréable, aujourd'hui, de me tenir devant vous et de procéder à l'ouverture de la 3e conférence des MD Talks 22 qui s'imposent désormais comme un carrefour incontournable de rencontre, d'échange et de partage d'expérience et qui se tiennent sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi, que Dieu l'Assiste. Permettez-moi donc d'adresser mes vifs remerciements à Monsieur le Wali pour sa bienveillance et sa précieuse présence surtout qu'il a tenu à veiller sur les petits détails de notre séjour, à Madame la Présidente du Conseil régional pour son grand soutien et son support. Et Bien sûr à Monsieur le Directeur général de l'Agence du Sud qui est notre partenaire pour cet événement. Bien entendu, je ne peux pas ne pas vous remercier, chers invités et participants pour votre confiance et votre mobilisation afin de faire de cette rencontre une grande réussite. Je voudrais remercier particulièrement ma chère amie Rita qui devait être présente à un événement professionnel de grande importance mais une fois sur la route, elle a fait demi-tour pour nous rejoindre. Je voudrais donc vous souhaiter la bienvenue et vous exprimer l'honneur qui est le nôtre grâce à votre participation aux travaux de cette édition. L'émotion est d'autant plus grande parce que nous avons tenu à ce que cette dernière conférence de l'année se passe à Guelmim, Porte du Sahara et Terre d'Histoire, la ville est d'abord, par excellence, une terre de coexistence et de tolérance où ont cohabité Juifs, Amazighs et Arabes. La capitale de la région de Oued Noun était aussi le centre caravanier le plus important du nord du Sahara, lieu d'échange et de commerce entre sédentaires, nomades, montagnards et bien d'autres. C'est aussi une terre qui regorge de ressources et de potentialités, notamment en matière d'énergie verte, sujet central de cette conférence. Excellences, Mesdames et Messieurs, Faut-il rappeler qu'en 2009, le Maroc avait mis en place une stratégie énergétique nationale basée principalement sur le développement des énergies renouvelables et l'efficacité énergétique qui vise à assurer son indépendance énergétique et à contribuer à la réduction des émissions de gaz ? Dès lors, des projets de grande envergure ayant nécessité des investissements colossaux ont été lancés dans la perspective d'atteindre la souveraineté énergétique d'une manière qui renforce la sécurité stratégique du pays tout en s'appuyant sur ses atouts naturels de par sa situation géographique dans la production d'énergies propres. Dans ce sens, le Maroc qui parie sur la réduction de sa dépendance aux énergies fossiles importées, représentant 85 % de ses besoins, sachant que le pétrole vient en premier, suivi du charbon puis du gaz, s'est fixé des objectifs clairs, principalement pour porter la contribution des énergies renouvelables au mix énergétique national à 52% d'ici 2030. Par ailleurs, le rapport sur le Nouveau Modèle de Développement qui appelle à une réforme profonde du secteur énergétique, a mis l'accent, à plusieurs reprises, sur la nécessité de relever le pari d'un Maroc champion de l'énergie compétitive et verte qui ferait du Royaume une référence en termes de modes de production décarbonée, responsable et durable. Sur un autre volet, cela permettrait aussi, comme mentionné dans le rapport, d'élargir l'accessibilité de l'offre exportable marocaine aux marchés porteurs et d'attirer sur le territoire national des investisseurs étrangers en quête d'opportunités dans les secteurs de l'économie verte. Pour ce faire, il faudrait bien profiter des révolutions technologiques en cours et développer un marché ouvert à l'investissement national et étranger. Or le monde entier connaît de grandes perturbations qui font que l'économie mondiale s'en trouve chancelante au rythme d'un déséquilibre inflationniste et de l'incertitude d'un avenir sans visibilité aucune. En effet, la crise est due, en partie, à la relance économique mondiale post-Covid qui a boosté la demande en énergie et à la guerre en Ukraine et ses répercussions sur le marché mondial des énergies. Cette crise énergétique est appelée à s'accélérer dans le futur avec le changement climatique et la nécessité de décarboner le monde. Fort heureusement, l'engagement du Maroc dans les énergies renouvelables dès 2009 a démontré toute sa pertinence de la politique de diversification des ressources d'énergie engagée depuis 2009, le Royaume dispose de marge de manœuvre pour maintenir l'équilibre entre l'offre et la demande. En conséquence, la crise actuelle doit surtout être un facteur d'accélération du processus de réalisation des projets d'énergie renouvelable. C'est dire que le Maroc est devenu un leader dans les énergies renouvelables grâce à la politique du Roi Mohammed VI qui ne cesse de donner ses Hautes instructions aux institutions de l'écosystème EnR marocain afin d'accélérer le déploiement de la stratégie nationale en la matière. Le Maroc vise ainsi à consolider son positionnement à l'échelle continentale et régionale, conscient que la clé du développement en Afrique est une énergie fiable et durable d'où l'appel du Souverain à la mobilisation collective du Continent africain. Ainsi, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a mené une révolution des énergies renouvelables dont les réalisations et avancées accomplies en matière de production de l'énergie solaire et éolienne ainsi que les perspectives prometteuses d'investissement qu'offre le Royaume dans ce domaine contribue à construire un positionnement international distinctif pour le Royaume en tant que partenaire éco-responsable, compétitif et neutre en carbone. C'est donc grâce au leadership royal que le Maroc a été en mesure de mettre en place une stratégie globale ayant permis une amélioration significative de l'efficacité énergétique dans le Royaume. Cette efficacité énergétique qui est bien entendu l'une des conditions clés pour assurer la souveraineté énergétique du Royaume. Et là, on ne peut pas ne pas parler du prestigieux prix du Visionnaire en Efficacité énergétique, attribué à SM le Roi Mohammed VI à Washington, au titre de l'année 2017, pour ses efforts en faveur du développement des énergies propres dans le Royaume, lors du Forum Mondial sur l'Efficacité énergétique, qui constitue aujourd'hui avec les énergies renouvelables, une nouvelle révolution dans le secteur énergétique de par l'évolution technologique qui assure une corrélation entre ces deux composantes. Le choix de nous réunir aujourd'hui, à Guelmim, n'est pas fortuit. Les régions du Sud du Maroc bénéficient d'un gisement en énergie renouvelable exceptionnel et connaîtront, sur la prochaine décennie, le développement d'un important portefeuille de projets éoliens, des projets pour le renforcement ou le développement du réseau de transport. Aussi faut-il saluer l'Office Nationale de l'Electricité et de l'Eau potable pour le travail salutaire qu'il effectue pour contribuer au développement de nos provinces du Sud ainsi qu'au renforcement de leur rayonnement comme centre économique et comme trait d'union entre le Maroc et son prolongement africain. Les énergies renouvelables sont au cœur de toute stratégie visant à atteindre les objectifs climatiques des pays tout en soutenant la croissance économique, l'emploi et les créations de valeur intérieure. Comme nous le constatons tous, jour après jour, nos provinces du Sud connaissent le développement de très grands projets structurants dans plusieurs secteurs. «Cette stratégie [la stratégie énergétique nationale] rigoureuse et prometteuse ne peut être mise en œuvre avec succès que par la mise à niveau des ressources humaines et l'encouragement de la recherche scientifique. Elle fait également appel à toutes sortes de partenariats entre les secteurs public et privé, ainsi qu'à une large adhésion des citoyens et des composantes de la société civile. » avait-il souligné dans son discours à l'occasion des premières assises nationales de l'énergie, à Rabat, le 6 mars 2009.