Les passagers des transports publics britanniques sont confrontés à une nouvelle vague de perturbations à partir de jeudi, avec trois syndicats qui font grève dans les réseaux de trains, de métros et de bus, et peu de signes de progrès dans les négociations visant à mettre fin aux conflits salariaux. Les actions les plus importantes auront lieu jeudi et samedi, lorsque plus de 50.000 membres des syndicats RMT et TSSA organiseront deux grèves de 24 heures qui toucheront à la fois Network Rail, gestionnaire de l'infrastructure des chemins de fer du pays, et différents opérateurs ferroviaires, dans un conflit portant sur les salaires, les pertes d'emploi potentielles et les conditions de travail. Les compagnies ferroviaires ont prévenu les passagers que seul un cinquième des services normaux fonctionneront et qu'ils ne devaient voyager qu'en cas d' »absolue nécessité ». Dans le même temps, des pans entiers du réseau ferroviaire londonien (métro et métro aérien) seront fermés pendant 24 heures vendredi lorsque les membres du RMT débrayeront pour la cinquième fois cette année dans le cadre d'un conflit distinct sur les salaires et les pensions avec Transport for London (TfL), qui gère le réseau de bus, de trains et de métro de la capitale. → Lire aussi : Crise du coût de la vie au Royaume-Uni: L'opposition veut taxer les compagnies pétrolières Plus de 1.600 chauffeurs de bus londoniens devraient également faire grève vendredi et samedi dans le cadre d'un autre conflit salarial entre le syndicat Unite et l'opérateur de bus London United, une filiale de la RATP. Ces grèves sont les dernières d'une série de débrayages cet été, qui représentent collectivement la plus grande action syndicale sur le réseau de transport public du Royaume-Uni depuis une génération. Les syndicats soutiennent que leurs membres méritent des augmentations de salaire substantielles, l'inflation ayant atteint en juillet 10,1 %, son plus haut niveau depuis 40 ans, et la Banque d'Angleterre prévoyant qu'elle restera élevée pendant la majeure partie de l'année 2023. De leur côté, les patrons de l'industrie et le gouvernement ont déclaré que toute augmentation importante des salaires devra être financée par des changements radicaux dans les pratiques de travail, y compris des horaires plus flexibles et l'intégration du dimanche dans la semaine de travail.