L'écrivain-journaliste Talaâ Saoud Al Atlassi considère que l'appel Royal à l'adresse de la présidence algérienne représente un pari pour l'avenir et un gain de cause pour l'histoire commune. Dans sa chronique hebdomadaire publiée mercredi sur le site d'information »Machhid 24 » sous l'intitulé »L'appel Royal à la présidence algérienne : Un espoir possible », il note que SM le Roi Mohammed VI a appelé dans le discours de la fête du Trône la présidence algérienne à renouer les liens de fraternité et de coopération de manière à ce que les frontières géographiques se transforment en de véritables passerelles d'échange et de réactivité, avant d'ajouter que le Souverain l'a également incité à œuvrer pour le renforcement des relations bilatérales à même de les mettre au diapason des liens authentiques, chaleureux et sincères entre les peuples marocain et algérien. Le chroniqueur relève aussi que l'appel Royal à l'adresse de la présidence algérienne »émane d'une conviction et d'une vision historique mature et profonde et il est également soucieux des avenirs marocain et maghrébin tout en incitant à des relations de solidarité et de coopération bien meilleures et plus durables pour les Marocains et les Maghrébins ». Il souligne aussi que cet appel Royal a été lancé auparavant à l'occasion de nombreux autres discours royaux d'une grande portée symbolique car il exprime une constance et puise son fondement dans un système conceptuel prôné par SM le Roi Mohammed VI en faveur de l'essor du Maroc ». → Lire aussi : Talaâ Saoud Al Atlassi : le régime algérien résolument hostile au Maroc Le même système conceptuel qui a d'ailleurs donné naissance à la proposition d'autonomie pour un règlement pacifique du conflit autour du Sahara Marocain, soutient-il, avant d'expliquer que »cette proposition marocaine a été dictée par le souci de trouver une sortie honorable à ce conflit pour l'ensemble des parties dont en premier lieu les dirigeants algériens, à savoir une solution sans vainqueur, ni vaincu ». Et de poursuivre en rappelant que »cette proposition pacifique a suscité l'adhésion de la communauté internationale comme en témoignent les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, lesquelles résolutions sont aujourd'hui considérées comme une référence principale dans le traitement du conflit autour du Sahara marocain à l'échelle internationale ». Ce spécialiste de l'Algérie fait, par ailleurs, remarquer que cet appel Royal a été accueilli dans les couloirs de la présidence algérienne par un silence total, avant d'estimer qu'il s'agit vraisemblablement »d'un silence d'une connotation politique et une signification positive, un silence à l'image du sage plongé dans une attitude contemplative et qui plus est, tranche avec les habituelles réactions hostiles du côté algérien ». »Il est permis d'espérer que cette contemplation silencieuse observée par la présidence algérienne vis-à-vis de l'appel Royal soit un indicateur d'un changement de cap privilégiant la raison et le pragmatisme avec le désir de gagner la confiance et le soutien du Maroc pour soutenir l'Algérie dans ses multiples défis de développement, au lieu de persister dans son hostilité vis-à-vis du Royaume, ce qui risque d'aggraver encore la situation sociale, politique et géostratégique de l'Algérie, déjà désespérante », écrit-il, avant d'ajouter que »SM le Roi inaugure ainsi de prometteuses perspectives de coopération maroco-algérienne face aux problématiques et crises posées et il est à espérer après coup que la présidence algérienne sache bien faire montre d'écoute active et réactive vis-à-vis de cet appel Royal ». Pour Talaâ Saoud Al Atlassi, »les relations maroco-algériennes se trouvent aujourd'hui à un tournant crucial pouvant favoriser, en cas de non-maintien du statu quo, de prometteuses perspectives fondées sur une histoire commune », soulignant sur un ton optimiste que »dans un contexte international exacerbé et mouvant, les relations maroco-algériennes disposent d'atouts historiques à même de les prémunir contre les chamboulements sur la scène internationale. Mieux encore, renforcer le rôle des deux pays en tant qu'acteur influents sur le plan international ».