L'adage laquelle « le malheur ne vient souvent pas seul », est entrain de se réaliser. Dans un contexte de pénurie générale, le monde pourrait non seulement manquer des exportations de blé de l'Ukraine cette année, mais aussi se passer de celles de la Russie. Même l'absence possible de la récolte ukrainienne est tout sauf insignifiante, car elle s'élèvera probablement à environ dix millions de tonnes cette année, qui sont essentiellement disponibles pour l'exportation, l'absence du blé russe sur le marché international pourrait faire de sérieux dégâts sur la consommation mondiale. La période de fléchissement de la guerre entre la Russie et l'Ukraine étant loin, les conséquences économiques vont se prolonger apportant un coup dur sur le marché de la consommation de blé dans monde, sans compter le carburant, qui lui aussi, provoque des hausses inquiétantes et affole même les différentes places boursières. La position de la Russie est d'autant plus importante qu'elle est le plus grand exportateur de blé dans le monde devant les pays de l'Union européenne. Pour l'année en cours, le département américain de l'Agriculture estime qu'une récolte de blé d'environ 33 millions de tonnes sera récoltée dans les champs russes. Lire aussi: Céréales : le Maroc cible 25 sources d'approvisionnement Pourtant les producteurs de céréales russes s'attendent à une hausse de la production. Ils estiment qu'un volume d'exportation de 35 millions de tonnes sera disponible. On peut néanmoins se demander si cette quantité de blé de cette ampleur sera effectivement exporté à la fin. Kremlin ajoute un autre tour de vis Bien que les approvisionnements russes en blé ne soient pas encore soumis à des sanctions occidentales directes, ils sont toujours indirectement affectés par les sanctions, car le paiement de l'approvisionnement devrait être traité par les banques russes, qui sont actuellement exclues du système SWIFT. Encore plus grave, cependant, est le fait que la Russie elle-même a introduit une taxe à l'exportation il y a quelque temps. C'est une stratégie du Kremlin pour mieux contrôler le prix chez lui. Comme si cela ne suffisait pas, la Russie a également imposé une interdiction d'exportation sur le blé, l'orge, le seigle, le maïs et les céréales mélangées cette année. Cette nouvellement disposition de Moscou est valable jusqu'au 30 juin 2022 et concerne les pays de l'Union économique eurasienne, à savoir l'Arménie, le Kazakhstan, le Kirghizistan et la Biélorussie. Auparavant, ces pays n'avaient pas été touchés par la taxe à l'exportation et les contingents d'exportation. Le fait que ces pays doivent maintenant vivre avec ces nouvelles restrictions russes, il faut déjà s'attendre de d'autres mesures de la Russie sur les exportations vers le reste du monde.