Le sieur Amar Belani, perroquet de ses délires, n'avait pas un an quand le Front de libération nationale (FLN) s'était soulevé un certain 1er novembre 1954 et avait entamé la lutte pour l'indépendance de l'Algérie. Huit années seulement le séparaient à cette même date de Abdelmajid Tebboune qui, une fois le pays libéré et proclamé indépendant en juillet 1962 n'avait que dix-sept ans...Tous deux sont à vrai dire les étranges récupérateurs qui ont confisqué la mémoire du combat de libération de leurs lointains aînés, hérauts authentiques ! Tous deux n'ont jamais su et encore moins admis que les leaders de la « révolution algérienne » qui avaient pour nom Mohamed Boudiaf, assassiné par le régime militaire, Farhat Abbas, Rabah Bitat, Mostafa Ben Boulaïd, assassiné, Krim Belkacem, assassiné Larbi Ben Mhidi, assassiné, Didouch Mourad, assassiné, Houari Boumediene, usurpateur de la révolution algérienne et orfèvre du pronunciamiento du 19 juin 1965, Ahmed Ben Bella, Hocine Aït Ahmed et Abdelaziz Bouteflika avaient pignon sur rue au Maroc. Bien entendu, la volonté maladive de nier et rejeter ce que le Royaume du Maroc a accompli au nom de la fraternité envers le peuple d'Algérie et ses combattants est devenue depuis la trahison de Boumediene le propre du régime qu'il a instaurée le lendemain de son coup d'Etat, le 19 juin 1965. L'indigne comportement de nos jours à l'égard du Royaume est tout simplement la résultante de la manifeste frustration ressentie depuis quelques décennies eu égard aux avancées spectaculaires que notre pays réalise. En effet, il y a lieu non seulement de s'offusquer de la haine du gouvernement algérien, mais de dénoncer cette démentielle propension à nous attaquer à tout bout de champ, à faire feu de tout bois contre nous, à jouer aux vertueux, aux parangons de la liberté alors que des détenus du Hirak algérien croupissent dans les geôles et y décèdent même et, ce qui ne gâte rien dans cette fuite en avant du régime, la catastrophe économique – doublée d'une crise sociale – , où le peuple algérien regarde s'envoler ses propres richesses, subit impassible une effrayante hausse de prix et une pénurie sans nom de produits de base : l'huile, la farine, le lait, la semoule et j'en passe... Le pouvoir militaire algérien, né sur les décombres d'une révolution trahie, après avoir détruit les idéaux de son peuple, n'a pas trouvé bien entendu mieux que de chercher désespérément à trouver le bouc émissaire idoine à cette forfaiture qui dure depuis des décennies, à savoir le Royaume du Maroc. Le pouvoir militaire algérien, auquel la France a octroyé en 1962, après les avoir spolié, un pan entier de territoires marocains – Tindouf, le Touat, Gourara, Saoura, Bechar, Tidikelt -, s'est inscrit dans une continuité coloniale à la fois de la France et de l'Espagne, faisant sienne, on ne le dira jamais assez, la vision expansionniste des deux puissances. Nul doute que le pouvoir militaire, conservé jalousement entre les mains d'Apparatchiks en mal de hargne envers le Maroc, participe de la malveillance la plus primaire. L'Administration américaine sous Donald Trump reconnaît-elle officiellement la marocanité de notre Sahara ? Et voilà que le gouvernement algérien, confondu dans sa mauvaise foi, voyant monter sa bile se déchaîne, se livre au chantage peccamineux , menace même les gouvernements et Etats qui approuvent la décision américaine et, pour beaucoup, décident d'ouvrir des consulats au Sahara marocain. Il est allé répétant pendant de longs mois que le successeur de Trump, en l'occurrence le démocrate Joe Biden pour ne pas le nommer allait revenir sur cette décision et la renier !!! Les groupes de pression, ces fameux Lobbies payés rubis sur l'ongle et mobilisés par un sinistre John Bolton, ci-devant Conseiller spécial de Trump, n'ont eu de cesse de remuer ciel et terre pour renverser la vapeur, en vain ! De la même manière, le pouvoir algérien n'a-t-il pas actionné armes et argent, en fait tout ce qui est en son pouvoir pour saper la réconciliation entre Rabat et Madrid ? Ses médias, officiels et officieux remuent toujours dans les brancards, chantages et menaces à l'appui sur le gaz, avec un acharnement à nul autre pareil pour faire revenir Pedro Sanhez sur sa décision de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara. Sauf que ce même gouvernement algérien, abusé lui-même par sa méconnaissance du dossier du Sahara dont il fait son cheval de bataille, l'instrumentalisant pour justifier son expansionnisme, n'a pas compris que l'Espagne a été l'un des principaux signataires de l'Accord tripartite de Madrid, acté le 14 novembre 1975 avec le Maroc et la Mauritanie. Plus encore : cette accord solennel entérinait une décolonisation définitive du territoire que l'Espagne avait occupé en... 1934, je veux dire quand l'Algérie n'existait pas et n'était même dans l'embryon... A présent, d'un chantage l'autre, ramené à sa juste proportion, le gouvernement en est à l'aune d'une débandade rédhibitoire. Le pathétique épisode de Jamal Debbouze, accusé par une presse algérienne à la botte des soudards militaires, d'avoir « manipulé l'arbitre du match Algérie-Cameroun, Gassama » nous en dit long, très long sur une médiocrité rampante devenue une culture. Est-ce à dire que, in fine, il nous faudrait faire avec...