Le président français Emmanuel Macron a proposé, lundi à Strasbourg, la création d'une « communauté politique européenne« , qui pourrait accueillir des pays comme l'Ukraine, qui ne peut pas adhérer rapidement à l'UE. Dans un discours sur l'Europe, le chef de l'Etat français, dont le pays assure la présidence tournante du conseil de l'UE, s'est dit favorable à une révision des traités de l'Union européenne, pour, entre autre, continuer « à généraliser le vote à la majorité qualifiée dans nos décisions« . Il s'agit, selon lui, d'une manière de rendre plus « efficace » les prises de décisions des 27 Etats membres. M. Macron a été rejoint dans son idée de réviser les traités de l'UE par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui s'est prononcée, dans un discours similaire, pour une modification « si nécessaire » et pour l'abandon du vote à l'unanimité des 27 pays membres dans des domaines clés. → Lire aussi : France: Emmanuel Macron investi pour un second mandat présidentiel Emmanuel Macron a proposé à cette occasion que les dirigeants des 27 discutent de ce sujet à leur sommet de juin. « Il faudra réformer nos textes, c'est évident. L'une des voies de cette réforme est la convocation d'une convention de révision des traités. C'est une proposition du parlement européen et je l'approuve », a-t-il dit à l'occasion de la journée de l'Europe. Dans son premier discours sur l'Europe depuis sa réélection fin avril dernier et le début de la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron a rappelé que « la France a une nouvelle fois fait le choix de l'Europe« , évoquant son souhait de « construire une Europe plus forte et plus souveraine« . Le chef de l'Etat français a, par ailleurs, évoqué les enjeux de l'Europe, dont la souveraineté alimentaire et énergétique, appelant l'Europe à « rester ouvert(e), sans être dépendant(e)« . En raison de « la guerre en Ukraine et de notre volonté de sortir des énergies, nous devons investir davantage dans les énergies (vertes)« , a-t-il souligné. « Notre indépendance est la condition de notre liberté« , a-t-il assuré.