C'est maintenant le « bon moment » d'annoncer un calendrier pour la levée des restrictions liées au coronavirus au Maroc a annoncé, sur sa page Facebook, Azzedine Ibrahimi, membre du comité scientifique. Cependant, les Marocains ont besoin « de perspectives d'avenir et d'indicateurs rassurants », plaide Ibrahimi. Selon le membre du comité scientifique, la diminution du nombre d'infections et l'absence d'une nouvelle mutation du coronavirus permettent de se détendre et de reprendre des soins réguliers. Ce qui signifie la fin des restrictions. Il a comparé la situation du Maroc à celle de la France, où l'enregistrement quotidien de 100 000 nouvelles contaminations et l'occupation de 3 000 des 5 000 lits de réanimation n'ont pas empêché les autorités de promettre un assouplissement. Dans cette même situation, plusieurs pays ont commencé à lever totalement les restrictions comme en Grande Bretagne où dans les prochains jours aucune restriction ne sera imposée. Les Britanniques retrouveront ainsi une vie d'avant crise, sur le plan social, étant donné que les impacts économiques de la pandémie restent toujours de rigueur avec des situation inflationnistes presque partout dans le monde. → Lire aussi : Economie: Retour progressif à la normale, dans un contexte international perturbé Dans son poste, Ibrahimi a spécifiquement parlé de deux assouplissements : l'ouverture des stades pour les événements publics et la reprise des prières nocturnes collectives de « Taraweeh » dans les lieux de culte à l'approche du mois de Ramadan. A cet égards les restrictions seront en vieux souvenirs. Fondant son optimisme sur des « données scientifiques », il appelle à une « feuille de route et un calendrier clair » qui devraient refléter l'équilibre entre la protection de la santé publique et la restauration de la vie sociale et économique. En mai de 2020, le ministère de l'Intérieur avait annoncé la fermeture au public des cafés, restaurants, cinémas et théâtres, salles des fêtes, clubs et gymnases, hammams, salles de jeux et aires de jeux locales jusqu'à nouvel ordre. Déjà, les musées du royaume étaient déjà fermés et le trafic aérien était en grande partie stoppé. Les restrictions prises à l'époque entraient dans le cadre des mesures préventives et des précautions pour contrer le risque de propagation du nouveau coronavirus dans le pays. Dans la même foulée, par des publications respectives sur Facebook et Twitter, le chef du gouvernement de l'époque (Saadeddine El Otmani) informait que les mosquées seraient également fermées avec effet immédiat. « Après consultation du Haut Conseil des religions et en coordination avec le roi Mohammed VI, en sa qualité de chef religieux du pays, les mosquées doivent rester fermées pour les cinq prières par jour, y compris la prière du vendredi. », avait informé le chef de gouvernement. Depuis ce temps, avec les péripéties de la pandémie du coronavirus, les mosquées, stades et autres lieux recevant du public avaient connu une longue période de fermeture. Et c'est par étape par étape que certains sites ont commencé à recevoir du public. Mais à ce jour, ni les mosquées ni les stades n'ont été rouverts. Aujourd'hui, compte tenu des évolution positives sur le taux de contamination, Azzedine Ibrahimi appelle à la reprise du « Tarawih » dans les mosquées et à la réouverture des stades au public, mais cette décision doit être encadrée et s'inscrire dans une « feuille de route et un calendrier clairs ».