Le Secrétaire général de l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM), Peter Taalas, a félicité mercredi le Maroc pour son leadership dans le domaine de la lutte contre le changement climatique et de promotion des énergies renouvelables. Au cours d'une réunion avec le « Groupe Arabe » à Genève, le Secrétaire Général de l'OMM a notamment mis en avant le lancement par le Royaume des plus grands projets au monde en matière de production d'énergie solaire, éolienne et hydroélectrique. Lors de l'évocation de la question du stress hydrique, M. Taalas a magnifié particulièrement les contributions du Maroc dans le cadre de la Coalition sur l'Eau et Climat et le rôle actif du Royaume dans ce domaine. Cette réunion qui s'inscrit dans le cadre du programme d'activités de la présidence marocaine du Groupe Arabe, a été rehaussée par la participation du Secrétaire du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC), Abdellah Mokssit, et des ambassadeurs représentants permanents des Etats Arabes. Elle a été consacrée à briefer le Groupe des activités menées par l'OMM dans la région arabe en matière de réduction des risques de catastrophe en cette période critique de la pandémie de Covid-19 et à faire l'état des lieux du partenariat avec les centres météorologiques arabes. Les deux invités, MM. Taalas et Mokssit, ont également partagé leurs points de vue sur les résultats de la COP26 et leurs perspectives pour les COP 27 et 28. →Lire aussi : Emirats: Un Marocain parmi les membres du Conseil de la jeunesse arabe pour le changement climatique Lors de cette réunion dirigée par l'ambassadeur représentant du Maroc auprès de l'Office des Nations Unies et des organisations internationales à Genève, Omar Zniber, le débat a porté sur les défis liés à la problématique du changement climatique dans le monde en général, et dans la région arabe, en particulier. Selon le GIEC, il est impératif, pour limiter l'augmentation de la température moyenne de la planète à 1,5°C, de réduire les émissions de CO2 de 45% à l'horizon 2030 ou de 25 % d'ici à 2030 pour limiter le réchauffement à 2°C. Si les émissions ne sont pas réduites d'ici à 2030 à des niveaux acceptables, les émissions de gaz à effet de serre augmenteront de façon significative, selon l'ONU. Dans ce cas de figure, il faudra réduire ces émissions considérablement par la suite pour compenser la lenteur du démarrage sur la voie des émissions nettes nulles, mais probablement à un coût beaucoup plus élevé, plaide le GIEC. Quant au monde arabe, il est confronté à plusieurs problèmes environnementaux : une pénurie d'eau, des précipitations variables et très peu abondantes, ainsi qu'une surexposition à des événements climatiques extrêmes, tels que la sécheresse et la désertification, selon les données exposées lors de cette réunion. Un appel a été lancé à cette occasion à agir immédiatement pour réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre face à un changement climatique sans précédent, et en voie d'accélération. L'accent a été mis, dans ce sens, sur l'urgence d'investir dans des stratégies nationales de gestion des phénomènes climatiques basées sur les énergies propres pour un développement inclusif, durable et de long terme.