Ce mardi 14 décembre commémore le 61ème anniversaire de la Déclaration de l'ONU sur l'Octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. Votée par l'Assemblée générale sous le nom de la Résolution 1514, elle était confiée à la fameuse 4ème Commission chargée des Affaires politiques. Cette résolution, célébrée comme l'une des plus importantes de l'ONU était adoptée alors que l'Algérie n'était pas encore libérée de la colonisation française, n'était pas un Etat constitué ni figurait sur les annales de l'organisation, mondiale et encore moins ce ramassis du polisario que Boumediene agitera quinze ans plus tard comme un épouvantail contre le Maroc. Au lendemain de son indépendance en 1956 , le Royaume du Maroc avait déjà posé sa revendication sur ses territoires du sud sous occupation espagnole. Ce faisant, il s'inscrivait, de jure et de facto, dans l'esprit de la Résolution 1514 bel et bien avant que les propagandistes d'Alger croyaient facilement récupérer et reprendre à leur compte une douzaine d'années plus tard, en créant le problème du Sahara et le polisario. Or, à y regarder de près , à la fois au niveau du modus operandi du gouvernement algérien et du contenu de la fameuse Résolution 1514, c'est une irrépressible volonté de nuire au Maroc. Dans son alinéa 5 , la Résolution 1514 que le gouvernement algérien n'a eu de cesse de brandir, il est précisé que lorsque deux parties en conflit , en l'occurrence le pays occupant et celui occupé recourent à des négociations directes , excluant violences et conflit ouvert, ni l'ONU ni autre partie n'ont droit au chapitre , ni à dire quoi que ce soit. Jusqu'en 1975, le Maroc a tenté d'engager un dialogue responsable avec l'Espagne de Franco, ce dernier ayant même rencontré le 6 juillet 1963 à l'aéroport de Barajas , à Madrid, le Roi Hassan II avec l'objectif de conduire l'Espagne à un accord sur le Sahara. Cette entrevue, qualifiée d'historique, survenait quatre mois avant que le gouvernement algérien de Ahmed Ben Bella ne déclenchât son offensive armée contre les bourgades marocaines de Figuig, dénonçant ainsi l'accord signé en juillet 1961 par Farhat Abbas, alors président du GPRA ( Gouvernement provisoire de la République algérienne) avec le Roi Hassan II à Rabat, stipulant la récupération par le Maroc des territoires du sud-est annexés arbitrairement par la France à l'Algérie. Le Maroc était pour ainsi dire démantelé à l'est par l'usurpation de Tindouf, Bechar, Saoura, Tidikelt, Kenadssa . A l'ouest, il lutte contre les agressions de l'Algérie expansionniste pour défendre son Sahara. Ni plus, ni moins. Or, la falsification de la Résolution 1514 sur le principe d'autodétermination instrumentalisée par l'Algérie ne nous fait pas oublier sa mauvaise foi : elle avait été votée deux ans avant que ce pays ne devienne indépendant en juillet 1962. Elle est d'autant plus explicite et claire dans son contenu qu'elle conforte , de toute évidence, le principe de négociations pacifiques entre deux entités en conflit, autrement dit elle consacre le principe de dialogue et de règlement sans l'intervention de quelque autre force, sans motif de guerre non plus. Il y a quelques semaines, le gouvernement américain a bel et bien invoqué le texte de l'accord tripartite, signé le 14 novembre 1975 par le Maroc, l'Espagne et la Mauritanie qu'il a dûment entériné et donc approuvé. Cet accord ne saurait être rejeté par l'Algérie au prétexte fallacieux qu'il s'oppose à son hégémonisme régional. L'accord de Madrid de novembre 1975 met littéralement fin à la colonisation espagnole du Sahara marocain. Il a été entériné par l'Assemblée générale de l'ONU en décembre 1975, soit un mois après sa signature, autrement dit il demeure conforme à la stricte légalité internationale, quand bien même les propagandistes d'Alger s'acharneraient à lui renier sa force juridique. L'accord de Madrid , illustration d'une décolonisation achevée s'il en est , demeure l'interprétation même de la Résolution 1514, parce qu'elle règle le problème de la restitution du Sahara marocain par l'Espagne , par le biais d'une négociation directe sans coup férir.