Le ministre français de la Santé a affirmé dimanche que le gouvernement ne compte pas « pour l'heure » décréter un nouveau confinement face à la cinquième vague de l'épidémie du Covid-19. « De nouvelles restrictions ne sont pas à l'ordre du jour ». Mais « si le pic de l'épidémie est suivi d'un plateau élevé de contaminations et d'une pression sanitaire croissante, on se posera, à nouveau, la question », a assuré Olivier Véran dans une interview au journal le Parisien. Dans cette interview, le ministre de la Santé a fait le point sur l'évolution de l'épidémie de Covid-19 en France. « Nous avons dépassé en début de semaine les 70.000 diagnostics en 24 heures, du jamais-vu depuis le début de la pandémie dans notre pays », a-t-il indiqué. Cependant, malgré ce chiffre inquiétant, le ministre de la Santé a estimé que cette cinquième vague épidémique serait sur le point de connaître son ressac. « Depuis une dizaine de jours, on constate un début de ralentissement de la vague épidémique », a-t-il assuré, ajoutant que « nous sommes en train d'atteindre le pic » de cette nouvelle vague. De fait, « nous ne nous dirigeons pas vers un confinement. Mais dire que cela n'arrivera jamais plus, c'est impossible », a prévenu le ministre. Il a également indiqué que l'exécutif, qui table sur une vaccination massive de la population pour contenir l'épidémie, souhaite atteindre les 20 millions de doses de rappel administrées d'ici les fêtes de fin d'année. Selon des données publiées samedi par Santé Publique France, la pression hospitalière ne faiblit toujours pas dans le pays où plus de 2.500 personnes sont actuellement admises dans les services de soins critiques. Les hôpitaux du pays accueillent à l'heure actuelle un total de 13.855 patients Covid. Depuis fin octobre, le nombre d'admissions hospitalières liées au Covid-19 grimpe quotidiennement. « Nous risquons d'avoir un pic hospitalier entre Noël et le Nouvel An, à un moment où les soignants sont enclins à prendre un peu de repos bien mérité », prévient Olivier Véran. Toutefois et « grâce au plan Blanc, on va augmenter le nombre de lits, mais on ne pourra peut-être pas accueillir autant de malades du Covid en réanimation que lors de la première vague », a-t-il prévenu. En attendant, le ministre de la Santé a appelé les Français à poursuivre « les efforts ». Créé en 2004 et déjà mis en œuvre à plusieurs reprises depuis l'apparition du Covid-19 en France, le « plan blanc » permet aux directions des hôpitaux de rappeler du personnel, d'ouvrir davantage de lits ou encore de déprogrammer certaines interventions chirurgicales jugées non urgentes. La France est confrontée à une cinquième vague de l'épidémie du Coronavirus très virulente, conjuguée à la détection d'une cinquantaine de cas du variant Omicron considéré comme très contagieux par l'OMS. Pour y faire face, le gouvernement français a décidé le renforcement des mesures de lutte contre le Covid-19. Il s'agit notamment du rétablissement du port du masque obligatoire partout en intérieur dans les lieux recevant du public, y compris dans les lieux où le pass sanitaire est réclamé, de l'ouverture de la dose de rappel à tous les adultes dès 5 mois après leur dernière injection, de la désactivation du pass sanitaire 7 mois après la dernière dose reçue, et du raccourcissement de la validité du test anti-Covid pour les non-vaccinés de 72 heures à 24 heures.