Les insultes contre le Maroc par une certaine presse algérienne se déversent comme à Gravelotte, pour reprendre une vieille expression française. Le site « Algérie patriotique », en particulier, après avoir épuisé tout le lexique de vulgarités possible et impossible, est en quête chaque matin dès l'aube de formules à la limite de l'obscénité. Et qui, bien entendu, viennent nous confirmer deux choses : la première est sa médiocrité rampante, tant au niveau des choix éditoriaux – si tant est qu'il en ait jamais eux -, qu'à celui du traitement de l'information, obéissant systématiquement au réflexe pavlovien de la haine. La deuxième chose est son appartenance plus qu'évidente aux services algériens et à l'armée (ANP). Tout un chacun sait que le site « Algérie patriotique » appartient à un certain Lotfy Nezzar, fils de son père, qui n'est autre que le général au nom éponyme Khaled Nezzar. Avec d'autres généraux ils ont régné sur l'Algérie et – un rapport vient de le démontrer – ont pillé leur pays, avant de devenir possesseurs de comptes inouïs dans les banques suisses , de France et autres planques off-shores. Le propos ici n'est pas de nous rabaisser au niveau de cette « presse » de service et de caniveau, qui relève du chat de gouttière. Passe encore cette consigne imposée par le pouvoir militaire de violer l'éthique et la déontologie, passe encore cette propension au mensonge et aux fake-news cultivée par le président Tebboune qui n'a de cesse de nous asséner à chaque fois que « l'Algérie est le plus grand pays , que « le monde entier a peur de l'Algérie », et tutti quanti...Or, le plus choquant est le mensonge d'Etat véhiculé officiellement sur une prétendue hostilité du Maroc à l'égard de l'Algérie, cette volonté irrépressible de faire de notre pays un bouc émissaire pour masquer les échecs patents liés à la gestion désastreuse et aux suicidaires choix politiques et économiques d'un régime aux abois. Rien n'est moins sûre que cette propension démesurée à l'autosatisfaction, affichée sur fond d'un orgueil amplifié par l'illusionnisme, devenu une tropisme. Saïd Chengriha, général chamarré de son état, toute honte bue, ne cesse de nous bassiner de ses menaces et n'hésite pas à camper sur les frontières du Maroc, dans la ligne de démarcation de Oran pour nous jeter ses grotesques et croulantes admonestations , son alter égo en vieillissement gérontocratique Ramtame Lamamra, lui fait écho à tours de bras, là où il va, vociférant à n'en plus finir, jouant au pyromane désespéré et désemparé , aussi bien avec le Maroc qu'avec la France avant qu'un certain Jean-Yves Le Drian, son homologue français ne le convoque – oui le convoque – à New York en marge des travaux de l'Assemblée générale des Nations unies pour lui signifier que la France en a marre, ras-le-bol des magouilles du gouvernement algérien. Emmanuel Macron, tout à son impatience, a exprimé son exaspération face à ce chantage qu'Alger dresse comme une digue. Notamment lorsque cette dernière réclame à cors et à cris l'extradition d'opposants algériens installés à Paris, devenus maintenant de nombreux contempteurs. En coulisses des arcanes parisiennes, non seulement on se gausse mais on ne décolère pas face aux prétentions algériennes d'exiger du gouvernement français de livrer des centaines d'adversaires du régime militaire algérien, installés en France depuis des années, comme aussi de voir que le ciel algérien – tout comme pour le Maroc – est désormais interdit aux avions militaires français. Quand bien même Macron, inspiré in extremis de sagesse, reviendrait dans cette affaire à de meilleurs sentiment vis-à-vis du gouvernement algérien, cela ne changera rien à la teneur de sa déclaration sur la fameuse « séquence mémorielle » algérienne, lâchée de toute évidence à bon escient, ni non plus au fait que l'Histoire témoigne de la force du propos . Saïd Chengriha, général chamarré de sous-préfecture, prolonge ainsi une vieille rancune qui remonte, on ne l'a que trop dit, à l'année 1963, à cette immémoriale « guerre de sables » déclenchée par le pouvoir algérien en octobre, à cette aventure destinée à occuper Figuig entre autres, à la riposte énergique des FAR ( Forces Armées Royales) qui a délogé enfin l'armée algérienne et rétabli le statu quo ante. Chengriha n'avait que dix-huit ans en 1963, tout comme Tebboune d'ailleurs, les deux perpétuant un héritage haineux d'un président dénommé Boumediene qu'ils n'avaient jamais approché, encore moins fréquenté. En février 1976, lorsque ce dernier envoya des garnisons de l'ANP attaquer la localité d'Amgala, le général de corps d'armée qu'il est devenu aujourd'hui a échappé de peu à son arrestation par les FAR en prenant la poudre d'Escampette, mais gardant toutefois de nouveau le souvenir pénible d'une défaite cuisante, abandonnant plusieurs centaines de ses soldats que le Maroc a présentés à la presse internationale, ainsi que le matériel soviétique, tchécoslovaque et cubain saisi. Dans cette affaire si affligeante, l'implication directe du gouvernement algérien contre le Maroc était plus que flagrante, le polisario n'étant qu'une potiche. La communauté internationale ne se contentait pas de soupçonner l'engagement du pouvoir algérien, elle le vérifiait à la faveur de cette agression délibérée contre le Royaume du Maroc. Chengriha, officier de trente ans en concevait bien évidemment de l'aigreur à l'endroit du Maroc et, à coup sûr, un esprit revanchard dont , à présent, les symptômes ne sauraient nous tromper. Le général pousse-en-guerre ou pousse-au-crime nourrit la viscérale haine du Maroc, mais au-delà de ses fantasmagories, il y a l'enjeu d'un conflit et d'une guerre qui ne dit pas son nom, qui pour reprendre une expression courante nous pend au nez. Carl von Clausewitz , le plus grand théoricien de la guerre s'il en est, prussien de son état , disait que « la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens... ». Un adage populaire lui rétorque que si « l'on sait quand une guerre commence, l'on ne sait jamais quand elle s'arrête ».