Le Maroc a plaidé, vendredi à Addis-Abeba, pour un processus intergouvernemental crédible et une bonne gouvernance au sein de la Commission de l'Union Africaine (UA) comme prérequis d'une institution panafricaine efficace et efficiente. Intervenant lors de la 42è session ordinaire du Comité des Représentants permanents de l'UA (COREP), qui poursuit ses travaux par visioconférence, l'Ambassadeur Représentant permanent du Royaume auprès de l'UA et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, a insisté, lors de la présentation du rapport du sous-comité sur la réforme des structures, sur l'impératif d'un processus intergouvernemental crédible et transparent et d'une bonne gouvernance administrative et financière comme prérequis d'une institution panafricaine efficace et efficiente. Le diplomate marocain a souligné que ces prérequis sont indispensables pour que l'Union puisse répondre aux multiples attentes des populations africaines en matière de paix, de sécurité, de stabilité, de sécurité sanitaire et de développement durable. M. Arrouchi, qui conduit la délégation marocaine à cette session en prélude à la 39è session ordinaire du Conseil Exécutif (ministres des Affaires étrangères) de l'UA, prévue les 13 et 14 octobre, a fait remarquer le déficit dans la mise en œuvre des décisions des organes délibérants, ce qui demeure parmi les grands défis à relever au sein de cette organisation. → Lire aussi : L'Union africaine annonce la suspension de la Guinée Tout en félicitant le nouveau leadership de l'institution pour la nouvelle dynamique constructive et positive qu'il a insufflée au sein de la Commission et la synergie qui s'est établie depuis le début de son mandat, M. Arrouchi a rappelé que cela offre une opportunité historique afin que l'action africaine commune soit focalisée sur les intérêts vitaux du Continent et les causes nobles, en mettant au centre de l'agenda panafricain les aspirations du citoyen africain en matière de développement. Au cœur de la réforme des structures, la délégation marocaine a plaidé pour que les décisions du processus intergouvernemental soient orientées vers l'action et qu'elles répondent aux multiples attentes des citoyens africains, tout en s'engageant résolument dans cette nouvelle dynamique constructive et positive afin que l'institution panafricaine, porteuse de la voix des Africains, trouve la place qu'elle mérite sur la scène internationale. A cet égard, la délégation marocaine a soutenu que le Royaume s'associe entièrement à cette nouvelle dynamique et ne ménagera aucun effort pour la préserver de toute tentative ou manœuvre visant à servir des agendas restreints, loin de l'idéal panafricain. Le COREP avait entamé, mardi, les travaux de sa 42è session ordinaire avec la participation du Maroc, en prélude au prochain Conseil exécutif de l'organisation panafricaine. Lors de cette session, le COREP se penche notamment sur le rapport du sous-Comité des questions d'audit, le rapport sur l'opérationnalisation du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) et le rapport du sous-Comité sur la Coopération multilatérale. Le COREP va procéder également à l'examen du rapport du sous-comité sur les réformes structurelles de l'Union et d'un autre sur l'état de l'intégration régionale en Afrique.