La technique des soins aux cellules souches ou la médecine régénérative est la médecine du futur dans la mesure où elle permet de traiter des pathologies incurables. La Covid est la meilleure illustration que tous les médicaments et les traitements pratiqués actuellement sont limités, alors qu'avec les cellules souches, le monde de la médecine s'ouvre à d'autres alternatives allant de la fabrication et la greffe d'organes défaillants ou endommagés lors d'un accident ou incendie au traitement de maladies longtemps considérées incurables comme le diabète. Dans une interview à la MAP, Redouane Rabii, professeur à l'Université Mohammed VI des sciences de la santé a affirmé que la médecine a changé et que les cellules souches sont la médecine du futur. Il faut encourager tous les chercheurs et toutes les spécialités pour investir ce domaine afin de pouvoir trouver des solutions à des maladies qui sont actuellement incurables, a plaidé Redouane Rabii, président de l'Association marocaine d'endo-Urologie (AMEU) et de l'Association Marocaine de Médecine Régénérative (AMMR), notant que la médecine régénérative est très avancée en Asie et aux Etats unis. Selon la société internationale de l'application de cellules souches (ISSCA), il y a maintenant une nouvelles voie à la faveur des cellules souches permettant de traiter les organes et les cellules défaillants et des maladies chroniques et incurables, a poursuivi le professeur Rabii. → Lire aussi : Le vrai du faux autour de la campagne de vaccination: effets indésirables, pénurie d'oxygène, hospitalisation systématique des enfants... A cet égard, il a souligné que la médecine régénérative a permis de traiter le diabète notamment de type 2, la dysfonction érectile, les maladies cardiovasculaires, les pathologies neurologiques comme le parkinson, et de développer la médecine anti-âge. A titre d'exemple, le professeur Rabii a cité le chercheur et professeur américain Anthony Atallah, venu au Maroc il y a deux ans pour faire une présentation sur la médecine régénérative. L'expert américain, a-t-il expliqué, a su fabriquer une vessie par les cellules souches et même un appareil génital chez une fille qui est née sans, notant que les scanners et IRM ont prouvé que cet organe est redevenu normal. « Grâce aux cellules souches, il y a moyen de tout faire et de créer et de greffer des organes », a confié, Redouane Rabii, un spécialiste de renom dans le domaine de la médecine régénérative. Et de faire savoir qu'actuellement, il y a des essais en cellules souches qui sont faits sur le covid, affirmant que des perfusions des cellules souches ont été opérées chez des cas critiques qui ont permis d'éviter le décès de certains patients. Au Maroc, il a souligné qu'il a commencé cette technique au niveau de l'Hopital Cheikh Khalifa Ibn Zaid Al Nahyan de Casablanca, notant qu'à partir de la graisse, le staff médical procède au prélèvement, à la séparation, à l'isolement et au comptage des cellules souches (6 millions au minimum) puis il les active avant de procéder à des perfusions chez les patients selon les pathologies, soit à travers des injections locales ou générales. Selon le professeur Rabii, il a été procédé au traitement d'une cinquantaine de patients souffrant de dysfonction érectile avec diabète, la dysfonction érectile sans diabète, outre les patients intéressés par la médecine anti-âge et ceux ayant des problèmes métaboliques. « L'objectif est de mettre en place un laboratoire de culture des cellules souches au niveau de l'université Mohammed VI des sciences de la santé qui sera le premier en Afrique », a-t-il annoncé. Le professeur Rabii s'est dit fier d'encadrer cette année une thésarde au niveau de l'université Mohammed VI des sciences de la santé sur la thématique des cellules souches. Pour lui, l'Université Mohammed VI des sciences de la santé, première université privée au Maroc, veille à assurer aux futurs médecins une formation de qualité aussi bien au niveau théorique que pratique, notant que 206 lauréats qui font partie de la première promotion de l'université vont soutenir avant la fin de 2021. « L'université exige de ses étudiants de la qualité vu que ces thèses seront publiées dans des journaux internationaux indexés », a-t-il dit, notant que les thèses ont été préparées dans de très bonnes conditions avec des sujets et un encadrement pertinents. Les étudiants de l'université sont très motivés et disposent de moyens logistiques et de plateaux universitaires très exhaustifs, a-t-il souligné, relevant que cela leur permet une formation de pointe qu'on peut comparer à des universités américaines et autres. Il s'est dit fier que l'université compte cette année la première promotion d'études de médecine en anglais avec des étudiants parfaitement anglophones, mettant l'accent sur l'importance de cette langue dans la mesure où tous les postes universitaires et le domaine de la recherche sont en anglais. (Avec MAP °