L'Organisation du Monde Islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ICESCO) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) ont tenu, jeudi 15 juillet au siège de l'ICESCO à Rabat, une table ronde sur la réinvention des compétences des jeunes dans l'après pandémie, avec la participation d'un certain nombre d'experts et spécialistes. Les participants à cette table ronde ont présenté un ensemble d'idées sur les moyens d'adapter les systèmes éducatifs aux besoins des jeunes, et l'importance de concilier les programmes éducatifs avec les compétences nécessaires pour répondre aux changements et aux défis du marché du travail. Dans son allocution prononcée à cette occasion, Dr Salim M. AlMalik, Directeur général de l'ICESCO, a souligné que cette dernière est bien consciente de l'importance de renforcer les capacités et potentiels créatifs des jeunes, afin qu'ils puissent exceller dans leur vie professionnelle, à travers la tenue d'une série de sessions de formation, en vue de leur fournir les outils nécessaires pour faire face aux défis futurs, renforcer leur capacités d'anticipation et contribuer à la réalisation d'un développement durable pour leurs sociétés. Et d'ajouter que l'ICESCO vise à soutenir les pays islamiques dans tous les domaines liés à l'éducation, aux sciences et à la culture, notamment ceux du renforcement des capacités des jeunes et des femmes, de l'utilisation de l'intelligence artificielle, et de la promotion des valeurs de dialogue et de coexistence. Il a également indiqué que la table ronde est une étape pour davantage de coopération avec l'UNICEF en matière de protection des droits des enfants et des jeunes, et de soutien à ces deux catégories pour répondre à leurs besoins et augmenter leurs chances de réaliser leurs ambitions. → Lire aussi : L'Unesco et l'Unicef appellent à prioriser la réouverture des écoles De son côté, Mme Giovanna Barberis, Représentante de l'UNICEF au Royaume du Maroc, a souligné que les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur le monde nous incitent à travailler pour renforcer la résilience des jeunes, et elle a indiqué que la table ronde est l'occasion d'écouter les idées et les aspirations des jeunes, et parler de leurs compétences et des moyens de les développer, et qu'il s'agit du début d'une série d'activités et de rencontres fructueuses en coopération avec l'ICESCO. Ensuite, M. Khalid Chenguiti, spécialiste de l'éducation à l'UNICEF, a présenté un exposé sur l'impact de la pandémie de COVID-19 sur les jeunes et leurs compétences, et a indiqué qu'afin de les développer, il faut procéder à la réalisation d'une vision méthodologique et globale de l'éducation dans les pays du monde islamique. Dr Kais Hammami, Directeur du Centre de Prospective stratégique de l'ICESCO, a expliqué l'importance de la prospective chez les jeunes, et a donné un aperçu du travail du centre et de son rôle dans la promotion d'une culture d'anticipation dans les pays du monde islamique. De même, M. Ahmad Outizki, inspecteur pédagogique de la langue arabe au ministère marocain de l'Education nationale, a souligné que le projet « Maharati » (mes compétences) a contribué à l'amélioration des compétences des jeunes au sein de l'école, à travers la promotion des approches pédagogiques des enseignants. De son côté, la lycéenne Sabrine Amiziane a parlé de son expérience dans le programme « UpShift » Maroc, ainsi que des méthodes employées dans ses ateliers pour développer d'autres compétences que celles acquises à l'école. Mme Oumaima Fariq, coordinatrice de programmes à « Douar Tech », quant à elle, a évoqué l'importance de diffuser parmi les jeunes les programmes axés sur les compétences numériques, en vue de faciliter leur passage à la vie professionnelle. Cette table ronde a également vu la participation de Dr Koumbou Barry, Cheffe du Secteur de l'Education à l'ICESCO, qui a mis l'accent sur le rôle important de la famille dans le développement des capacités des jeunes, à devenir des acteurs actifs et à contribuer au changement au sein des sociétés. La table ronde a clôturé ses travaux par une session de discussion, au cours de laquelle les participants ont partagé leurs points de vue et opinions.