Le président américain Joe Biden a dévoilé mercredi en Pennsylvanie un plan d'investissement dans l'infrastructure de 2 trillions de dollars. « Aujourd'hui, je propose un plan pour la nation qui récompense le travail, et pas seulement la richesse. Il construit une économie équitable qui donne à chacun une chance de réussir », a déclaré M. Biden dans un discours prononcé à Pittsburgh, une ville industrielle de Pennsylvanie où il avait lancé sa campagne électorale. Ce plan « va créer l'économie innovante la plus forte et la plus résiliente du monde », a souligné le locataire de la Maison Blanche, assurant qu'il « ne s'agit pas d'un plan de rafistolage; c'est un investissement dans l'Amérique qui n'arrive qu'une fois par génération. » Parmi les objectifs de l'administration, il est prévu de rénover 32.000 km de routes et autoroutes et de réparer 10.000 ponts. La proposition prévoit la construction d'un réseau national de 500.000 chargeurs de véhicules électriques d'ici 2030 et le remplacement de 50.000 véhicules de transport en commun à moteur diesel. Pour financer ce plan qui prévoit des dépenses de 2 trillions de dollars sur huit ans, le président américain a proposé de relever à 28% l'impôt sur les sociétés, au lieu de 21% actuellement. M. Biden veut consacrer 300 milliards de dollars à la relance du secteur manufacturier. Selon son plan, 50 milliards de dollars seraient investis dans la fabrication de semi-conducteurs et 30 milliards de dollars seraient consacrés à la fabrication médicale afin de renforcer la capacité du pays à répondre à une future épidémie. De même, 400 millions de dollars seraient dédiés au renforcement des soins dispensés aux Américains âgés et handicapés, alors que 300 milliards de dollars seraient consacrés à la construction et la rénovation de logements abordables, ainsi que dans la construction et la modernisation d'écoles. Cette mesure, qui fait suite à la signature par M. Biden du Plan de secours américain d'un montant de 1,9 trillion de dollars, est la première d'un plan économique en deux parties qu'il espère faire adopter par le Congrès dans les mois à venir.