Ce ne sont pas moins de 32 milliards de dirhams (MMDH) qui ont été investis sur une période de 15 ans dans le programme d'assainissement liquide, au Maroc. L'assainissement liquide est l'un des sujets les plus importants auxquels le ministère de l'Energie, des Mines et de l'Environnement accorde une attention particulière. Ce programme n'est pas nouveau puisqu'il a enregistré des investissements importants atteignant environ 32 milliards de dirhams en 15 ans, soit 2 milliards de dirhams annuellement. Ne concernant au début que les villes, ce programme a été converti en un programme intégré comprenant les milieux urbains et les centres ruraux, dont le nombre avoisine 1.200. L'assainissement liquide constitue un des projets les plus difficiles, étant donné qu'il est lié à une série de problématiques d'ordres techniques relatifs au forage souterrain, en particulier à la lumière du phénomène d'urbanisation à grande échelle que connaît un certain nombre de centres ruraux. A ce sujet, un montant de 42 MMDH a été alloué dès à présent jusqu'à 2040, ce qui reflète l'importance accordée à cette question. Dans ce cadre 70 projets ont été étudiés, et afin de faire face au problème de problème de la gouvernance soulevé auparavant, notamment en ce qui concerne l'entité qui sera chargée de la gestion de ce projet, il a été convenu de réaliser les projets dédiés au monde rural, sous la supervision du ministère de l'Intérieur, en coordination avec la Fondation Al Omrane et l'ensemble des agences concernées. Ces précisions ont été apportées par Aziz Rabbah, ministre de l'Energie, des Mines et de l'Environnement, qui répondait à une question orale sur "Les stations d'épuration des eaux usées", présentée par le groupe Authenticité et Modernité à la Chambre des conseillers. Pour rappel, le Programme National d'Assainissement Liquide et d'Epuration des Eaux Usées (PNA), lancé en 2005, fixait les objectifs spécifiques pour l'horizon 2020 et 2030 qui consistaient à atteindre un taux de raccordement global au réseau d'assainissement en milieu urbain de 80% en 2020 et à atteindre un volume des eaux usées traitées de 60% en 2020 . Ainsi, les principaux impacts du PNA sont l'amélioration des conditions sanitaires dans les communes concernées et l'amélioration environnementale des bassins hydrauliques. Les autres retombées sont le développement touristique et la création d'emplois en particulier dans l'ingénierie, le BTP et le tourisme. Le PNA consiste ainsi en la réhabilitation et l'extension du réseau, le branchement et le renforcement du réseau pluvial et la réalisation des stations d'épuration (traitement primaire, secondaire, voire tertiaire) pour équiper 330 villes et centres urbains avec un total de plus de 10 millions d'habitants. Le coût global du programme d'investissement est de l'ordre de 50 Milliards de Dirhams (MMDH), jusqu'en 2020.