La ministre française des armées a annoncé, vendredi, la neutralisation dans la région de Ménaka au Mali, par les militaires de l'opération Barkhane, d'un « haut cadre militaire » d'Al Qaïda. Il s'agit de Bah ag Moussa, chef militaire du Rassemblement pour la victoire de l'Islam et des musulmans (RVIM), groupe affilié à Al-Qaïda, et l'un des principaux adjoints de son chef Iyad Ag Ghali, souligne Florence Parly dans un communiqué Il a été neutralisé mardi dernier en fin de journée, lors d'une opération militaire qui a engagé « d'importants moyens de renseignement ainsi qu'un dispositif d'interception composé d'hélicoptères et de troupes au sol », ajoute le communiqué. Ce « cadre historique » de la mouvance djihadiste au Sahel, est considéré comme responsable de plusieurs attaques contre les forces maliennes et internationales, et l'un des « principaux » chefs militaires djihadistes au Mali, notamment chargé de la formation des nouvelles recrues, précise-t-on. « Après avoir concentré notre action militaire sur la zone dite des trois frontières et avoir ainsi considérablement diminué les capacités d'action de l'Etat islamique au Grand Sahara, groupe affilié à Daech, plusieurs actions d'envergure ont été récemment conduites contre les mouvances répondant à Al-Qaïda », rappelle la ministre, citant notamment les frappes du 30 octobre et celle du 6 novembre. Cette « neutralisation d'un des principaux cadres de cette organisation lui porte un nouveau coup dur », s'est-elle réjouie. La France est engagée dans cette région aux côtés des pays du G5 Sahel (Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) à travers le déploiement de quelque 5.100 militaires dans le cadre de l'opération Brakhane, lancée le 1er août 2014. Conduite par la France, cette opération est destinée à lutter contre les groupes djihadistes au Sahel, dans le cadre d'un partenariat stratégique avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne, selon les autorités françaises. En juin, les militaires français avaient tué, lors d'opérations menées dans le centre et le nord du Mali, le leader d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l'Algérien Abdelmalek Droukdal. Selon l'ONU, les attaques djihadistes et les violences intercommunautaires dans la région ont fait 4.000 morts en 2019, cinq fois plus qu'en 2016.