La pollution de l'air dans la capitale indienne, New Delhi, a atteint le niveau d'alerte « dangereux » au cours de la journée de vendredi, en raison de la combustion continue de chaumes dans les Etats du nord, des émissions produites par les unités industrielles et du trafic routier. Une couche de smog nocif a recouvert la capitale indienne alors que l'Indice de la qualité de l'air (IQA) a atteint plus de 330 dans plusieurs zones de la mégalopole indienne, selon le Comité de contrôle de la pollution de Delhi. La circulation alternée « pair-impair » serait le dernier recours du gouvernement local de Delhi si d'autres méthodes pour améliorer la qualité de l'air échouaient, a indiqué récemment le ministre de l'Environnement de Delhi, Gopal Rai. Le système pair-impair est une mesure de rationnement du trafic en vertu de laquelle les véhicules dont le numéro d'immatriculation se termine par un chiffre impair sont autorisés sur les routes à des dates impaires et ceux avec un chiffre pair aux dates paires. Dans le nord du pays, les agriculteurs procèdent chaque automne au brûlage des résidus de cultures afin de nettoyer rapidement les terres de la paille, d'éliminer les mauvaises herbes et d'améliorer la qualité du sol, ce qui affecte gravement la qualité de l'air. A cela s'ajoutent l'urbanisation croissante, l'activité industrielle et le trafic routier qui contribuent à l'augmentation des particules fines PM2,5 dans la capitale indienne. La pollution de l'air en Inde cause annuellement la mort de près de 1,2 million de personnes. En 2019, l'Inde a dominé la liste des zones urbaines les plus polluées au monde avec 14 sur les 20 premières villes du classement établi par la branche de recherche de la société suisse, IQAir.